Tunis — Recevant, vendredi, la représentante du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Tunisie (HCR), Monica Noro, le ministre de l'intérieur, Kamel Fekih a eu l'occasion d'évoquer avec la responsable onusienne la question des migrants africains en Tunisie.
A ce titre, cité dans un communiqué du département de l'intérieur, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de veiller autant que possible à assurer une coordination étroite entre les structures onusiennes en Tunisie et les organismes officiels de l'Etat tunisien.
Selon la même source, cette coordination ponctuelle ciblera deux dossiers-clés, en l'occurrence, la question migratoire et l'approche des droits de l'homme.
Dans ce contexte, le ministre Fekih a réaffirmé l'engagement de la Tunisie à aller de l'avant sur la voie de la mise en oeuvre des législations nationales dans le cadre du plein respect des principes des droits de l'homme et des pactes internationaux, appelant la responsable onusienne « à concerter avec l'État tunisien avant de prendre toute position ou mesure, étant donné que la Tunisie est un pays jouissant de ses pleins droits à titre de membre à part entière à l'ONU.
D'autre part, le ministre de l'Intérieur a passé en revue les louables traditions de l'État tunisien, gouvernement et peuple, en matière d'encadrement et d'accompagnement des situations humanitaires qui nécessitent un surcroît d'attention et d'intérêt , se félicitant à ce titre des efforts déployés par les forces sécuritaires durant les opérations de secours, de sauvetage et de traitement des migrants irréguliers
A ce titre, le ministre de l'Intérieur a vivement salué le travail de terrain accompli par le Croissant-Rouge tunisien qui a-t-il dit est un organisme digne de soutien et d'appui par les organisations internationales spécialisées dans la question migratoire.
Lors de cette réunion, les deux parties ont discuté des relations de coopération et de partenariat entre le bureau de l'ONU à Tunis et les établissements relevant du département de l'Intérieur impliqués dans ces dossiers, réaffirmant l'impératif qu'il y a à les développer dans les domaines d'intérêt commun.
Dans une déclaration à l'agence TAP, jeudi, 3 août courant, le ministre a affirmé que ce qui vient d'être publié par certaines organisations internationales, notamment, par le porte-parole adjoint du l'ONU le 1er août 2023, sur la nécessité de protéger les réfugiés et les migrants africains à la frontière tunisienne, sont « imprécis » et s'apparentent plutôt à des « contrevérités ».
Il a ajouté que les allégations et prétentions sur des opérations d'expulsion arbitraire sont dénuées de tout fondement, appelant en contrepartie les instances onusiennes à faire preuve de mesure et à vérifier l'information avant de s'empresser à sa publication.
A ce titre, il a mis en garde contre les répercussions néfastes découlant de la publication de ces informations erronées sur le rendement et l'action de l'institution sécuritaire qui, a-t-il dit, ne lésine sur aucun moyen et ne ménage aucun effort en vue de prêter main-forte aux migrants irréguliers bloqués à la frontière terrestre ou maritime de la Tunisie.
Par ailleurs, il a indiqué que les « contrevérités » relayées par certains médias ne peuvent en aucun cas être attribuées au Secrétaire général des Nations Unies qui, a-t-il dit, est une personne intègre, honnête, ferme et professionnelle disposant d'une compétence avérée en matière d'usages et de pratiques diplomatiques et internationaux.
Néanmoins, le ministre Fekih a tenu à préciser qu'il n'est plus question que la souveraineté des Etats et de la protection de leurs territoires soit tributaire de déclarations «inexactes et imprécises » teneus par des fonctionnaires de troisième rang de l'organisation onusienne.