Soixante-six partis et regroupements politiques sont provisoirement retenus pour les législatives prévues le 20 décembre prochain. La commission électorale nationale indépendante (Céni) a rendu public vendredi à Kinshasa la très attendue liste provisoire des candidats après un report technique de 48h. Une cinquantaine de partis ou regroupements provisoirement sont écartés. Parmi les malheureux, des proches du pouvoir, comme de l'opposition.
« À la fermeture des bureaux de réception et traitement des candidatures, la Céni a enregistré 28 791 candidatures », selon Denis Kadima, le président de la Céni. Au total, près de 4 500 candidatures ont été déclarées non conformes et seulement 642 irrecevables. 23 653 candidats ont été retenus.
« Sur les candidatures recevables, on compte 3 955 femmes soit 17%, il y a toutefois lieu de noter qu'en 2018, les candidatures féminines ne représentaient que 11% de la totalité. De ces candidatures, la Céni a enregistré 155 candidats indépendants, 3 785 candidats présentés par les partis politiques et 19 713 par les regroupements politiques », ajoute-t-il.
Les candidatures qui ont été rejetées avaient été présentées par des regroupements ou partis n'ayant pas atteint le seuil minimum requis de 290 candidatures, soit 60% des 484 sièges en jeu. Au total, 51 regroupements ou partis n'ont pas atteint ce seuil. Il s'agit entre autres du Fonus de Joseph Olengankoy, du Front patriotique de Steve Mbikayi et l'UDPS de l'ancien Premier ministre Bruno Tshibala. Ils ont cinq jours pour introduire des recours devant la Cour constitutionnelle, qui elle n'aura que dix jours pour rendre son arrêt.
La majorité des partis et regroupements ayant rempli les critères sont de la majorité. Il y a ceux du parti présidentiel, ses alliés comme Jean-Pierre Bemba, Vital Kamerhe, Julien Paluku ou encore Modeste Bahati. Ceux des opposants Moise Katumbi, Augustin Matata Ponyo, Delly Sessanga et Adolphe Muzito tous candidats à la prochaine présidentielle sont retenus.
Les grands absents restent Lamuka de Martin Fayulu, le PPRD de l'ancien Président Joseph Kabila et ses nombreux alliés au sein du front commun pour le Congo. Ils critiquent le processus électoral qu'ils estiment opaque et entaché de nombreuses irrégularités.