Les actrices de la filière Mad de Casamance étaient en conclave dans la capitale du Pakao dans le but d'élaborer des propositions de solutions à la protection et à la promotion de ce produit de forêt. Des contraintes sont identifiées notamment la disponibilité du produit et de l'emballage ; mais des pistes de solutions pour la valorisation et la labellisation du Mad en vue de la conquête des parts de marché ici et ailleurs.
Cette rencontre de partage des acteurs de la filière Mad fait suite à une session de formation des producteurs et productrices en vue de sa valorisation et de sa labellisation pour la conquête de plusieurs marchés. «Nous avons procédé à la clôture et à la remise des attestations aux bénéficiaires de la formation sur la transformation du Mad de Casamance et dans ses différents goûts à savoir salé, sucré, non sucré, pimenté. Cette session a été très utile car permettant de se mettre encore à niveau. Nous avons travaillé sur les mécanismes de cueillette et de conditionnement aussi. Et auparavant nous avons porté le plaidoyer pour la promotion de cette filière», a déclaré Mme Aïda Mandiang, vice-présidente et point focal de l'association de protection et de promotion de l'indication géographique Mad de la Casamance zone de Sédhiou.
Maiama Diémé, la chargée du développement organisationnelle et du suivi évaluation dans le cadre du projet de labellisation du Mad de Casamance explique la pertinence. «C'est un projet qui regroupe les trois régions de la Casamance à savoir Sédhiou, Ziguinchor et Kolda. Nous avons échangé sur les besoins de structuration de la filière mais aussi les activités qui sont menées par la cellule de Sédhiou», a-t-il indiqué.
Les velléités de succès de cette filière Mad se heurtent à des difficultés majeures et de plusieurs ordres. D'abord la disponibilité de la matière première, a expliqué Mme Aïda Mandiang. «La première difficulté, c'est la disponibilité de la matière première car, il faut, chaque fois se déplacer sur Ziguinchor pour en disposer. L'autre contrainte est l'emballage. Nous le mettons en bouteille en verre et l'IGE nous facilite aussi quelque peu».
De même, l'anarchie dans la cueillette en forêt compromet la bonne santé de l'environnement selon Mme Maiama Diémé chargée du développement organisationnelle et du suivi évaluation. «L'exploitation se fait de plusieurs manières. Il y en a qui cueillent vert, il y en a qui coupent les arbres et ce sont des pratiques qui ne sont pas valorisantes parce que sur le long terme, ça contribue à la réduction des productions et à l'avenir cela peut même contribuer à la disparition de certaines espèces en forêt » souligne-t-elle.
Enfin des engagements sont pris pour une meilleure organisation de la filière Mad en vue d'une large ouverture vers la conquête des parts de marché bien au-delà de nos frontières.