La réunion des chefs d'état-major des pays membres de la Cédéao prévue, ce samedi 12 août, est reportée à la semaine prochaine pour des « raisons techniques » et se tiendra à Accra, au Ghana, et non à Abuja, au Nigeria. Explications.
Lors de leur prochaine rencontre, les chefs d'état-major vont travailler sur un schéma d'éventuelle intervention au Niger.
Après le coup d'État de Niamey, la première réunion des chefs d'état-major des pays membres de la Cédéao s'est tenue à Abuja, mais la deuxième va se tenir à Accra. Pourquoi ? Il s'agit de bien montrer que l'éventuelle intervention militaire de la Cédéao au Niger n'est pas la seule affaire du Nigeria, mais de toute une organisation, explique un diplomate africain.
La capitale ghanéenne est aussi connue pour être le laboratoire des opérations militaires communes dans la sous-région, rappelle notre correspondant régional, Serge Daniel. Plusieurs planifications d'opérations communes ont déjà eu lieu au quartier général de l'armée, à Accra. Sur place, les conditions de travail sont réunies. Les journalistes indiscrets sont tenus à distance.
Le Ghana et les pays du Golfe de Guinée ont lancé, en 2017, le Programme de lutte contre le terrorisme appelé « l'Initiative d'Accra ». Il s'agissait alors de tenter d'endiguer la progression des groupes jihadistes vers le Sud. Ce forum s'est depuis ouvert au Mali et au Niger et a accueilli en 2022 le Nigeria comme observateur. L'Union européenne suit également les travaux de ce groupe puisque Charles Michel, le président du Conseil européen, a fait le déplacement au dernier sommet en novembre l'an dernier.
À côté, il y a la «Force d'attente » de la Cédéao pour lutter aussi contre le terrorisme. Une réunion à Accra permet aussi de mieux coordonner, désormais, les actions.