Madagascar: Antsiranana - Distribution massive de titres et « kara-tany » aux populations

Dès son arrivée à Antsiranana, la délégation présidentielle s'est directement dirigée vers le terrain Mamod à Antanamitarana, qui se trouve à dix minutes de l'aéroport, pour procéder à la distribution des certificats et titres fonciers aux paysans bénéficiaires, venant du district d'Antsiranana-II.

La place était pleine d'une foule compacte. La distribution de ces certificats fonciers fait aussi suite au lancement de la semaine de « kara-tany » par le Premier ministre Christian Ntsay dans la commune rurale de Mahavanona. Quant à l'octroi des titres, c'est le resultat des efforts déployés par le service foncier pour terminer l'opération menée dans la ceinture d'Ambre, débutée en 1994.

Au total onze mille titres ont été produits lors de l'opération cadastrale qui a touché la zone sur une superficie de 140 000 ha. Lors de cette rencontre entre le président de la République et les populations d' Antsiranana-II, 1 381 titres et 10 438 certificats ont été distribués. Un certificat foncier est une assurance pour les paysans et les motive à se fixer dans leurs activités de production. Il a aussi une valeur juridique, garantissant la propriété d'un terrain privé non titrée.

Troisième

Selon les explications, le titre et le certificat ne sont pas les mêmes. Mais, après avoir obtenu l'un de ces documents, son bénéficiaire est propriétaire du terrain. Il a le droit de réclamer ses biens dans différentes instances D'après le ministre Pierre Holder Ramaholimasy, les efforts de Madagascar ont surpris le monde extérieur et ont poussé le Burundi à envoyer des représentants à Madagascar pour apprendre des expériences malgaches.

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Il en est de même pour le Sénégal, la Côte d'Ivoire et la Malaisie. Il précise que si l'Éthiopie est le premier dans la distribution des certificats fonciers, et le Rwanda, le deuxième, Madagascar en est le troisième. Il n'est pas étonnant que ces pays se développent bien à cause de l'application de ce système de sécurisation foncière. En outre, le ministère de l'Aménagement et des services fonciers malgache est invité par ces pays d'Afrique pour un partage d'expériences.

« Ce qui vous fait souffrir, vous les paysans , c'est le conflit foncier. Certains sont capables de vendre le terrain, de tricher pour vous léser. Désormais plus personne ne pourra plus agir ainsi à votre encontre, car vous êtes les propriétaires absolus de vos terrains et vos descendants en hériteront en toute sérénité », souligné le président Andry Rajoelina. La maire de la commune rurale d'Antanamitarana a profité de cette occasion pour lui demander la remise à l'État les terrains ministériels et militaires qui se trouvent dans sa commune pour que les populations locales qui les utilisent actuellement, en bénéficient pleinement.

Au contact du terrain

Après la première cérémonie d'Antanamitarana , le périple présidentiel s'est poursuivi dans l'enceinte de la congrégation des soeurs immaculées de Marie (CIM-D/S), dans le quartier de Scama pour inaugurer un centre de formation appelé Akany Fitiavana Masindahy François de Sales. Selon la Soeur responsable du centre, il s'agit précisément d'une concrétisation de la promesse du chef de l'État lors de son passage l'année dernière.

Tout de suite après, le cortège présidentiel s'est dirigé vers le fokontany Manongalaza qui a bénéficié d' un Centre de santé de base (CSB2) aux normes. Pour clôturer cette première journée marathon, l'Hôtel des Finances, sur la rue Colbert, a également bénéficié de la visite du Président. De fait, la construction de ce bâtiment obéit à une politique de proximité.

Désormais, ce bâtiment administratif de deux étages, comprenant soixante-deux salles, a ouvert ses portes. D'après Andry Rajoelina, ce troisième Hôtel des Finances , après Sambava et Mahajanga, marque une vraie décentralisation . En passant, le locataire d'Iavoloha a fait savoir que « l'heure n'est plus aux palabres futiles mais aux actions concrètes, palpables et directement bénéfiques pour tout le peuple malagasy ».

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