Congo-Kinshasa: Diplomatie - Isabel Machik Tshombe remise dans ses droits

Le Conseil d'Etat vient de réhabiliter la fille de Moïse Tshombe dans ses fonctions d'ambassadeur extraordinaire plénipotentiaire de la République démocratique du Congo en France.

Dans une décision du 11 août, le Conseil d'Etat enjoint le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, de clôturer la procédure disciplinaire enclenchée à l'encontre d'Isabel Machik Ruth Tshombe, depuis le 25 janvier. Cette instance lui a également ordonné de soumettre les conclusions de la commission de discipline ad hoc au président de la République, chef de l'Etat, pour sa décision.

Le Conseil d'Etat a également recommandé, entre-temps, à ce membre du gouvernement chargé de la diplomatie, de verser correctement les rémunérations et autres avantages non perçus par cette dernière depuis janvier 2023 et, surtout, de fixer la date de son retour en son poste endéans quinze jours.

En effet, le ministre Lutundula a rappelé à Kinshasa, depuis janvier, où une procédure disciplinaire avait été ouverte en son encontre, Mme Isabel Tshombe, ambassadeur de la République démocratique du Congo (RDC) en France, en Principauté d'Andorre, Principauté de Monaco et à l'Unesco. Il était reproché à Isabel Tshombe des malversations financières dans la gestion de cette représentation congolaise.

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Pendant qu'elle rentrait au pays, Isabel Tshombe, droite dans ses bottes, se disait que ce ne serait jamais de l'honneur perdu, étant donné qu'elle était sûre de ses moyens de défense. Parmi ces moyens, une partie de la période concernée n'était pas sous sa gestion. « Sereine, rigoureuse et droite dans mes bottes, je le reste. Dommage pour une note mouillée d'acide et réputée officielle muée en un secret de polichinelle sur la toile! Est-ce fortuit ? Savoir dire non à une forfaiture à un prix et je le paie. Rendez-vous à Kin, il n y aura pas d'honneur perdu ! », avait-elle fait savoir. Et cela était sa seule position exprimée alors qu'elle est arrivée à Kinshasa, le 13 janvier 2023, pour être entendue par la commission des disciplines instituée par le ministre.

Mais il faut également rappeler que le conflit entre le ministre Lutundula et l'ambassadeur Tshombe avait ouvertement surgi lorsque cette dernière s'est insurgée contre des nominations opérées par le ministre à l'ambassade de la RDC en France. Ces dernières, selon elle, n'ont pas respecté les us et coutumes et moins encore, la procédure. Cette situation a constitué, selon des sources proches de ce dossier, une belle occasion pour Lutundula, de régler les comptes à la fille de Tshombe dont le père est accusé d'avoir assassiné Lumumba. On attend donc voir si le ministre va se soumettre à ce verdict de cette haute instance judiciaire du pays.

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