Au Congo-Brazzaville, les acteurs qui luttent contre la délinquance juvénile ont validé samedi 12 août une stratégie nationale de prévention et de traitement de ce phénomène, qui ne cesse de prendre des proportions inquiétantes, notamment dans les grandes agglomérations. Plusieurs pistes sont envisagées.
Après trois jours de travaux auxquels ont participé des psychologues, des sociologues, des médecins, mais aussi des juristes et autres chercheurs, l'ampleur du phénomène et les différentes facettes de la délinquance juvénile ont pu être circonscrites.
Selon le rapport final, les participants ont reconnu « le caractère multidimensionnel et plurifactoriel » du phénomène.
La stratégie qui a été adoptée et qui sera mise en oeuvre d'ici 2026 recommande une revalorisation des enseignements portant sur l'éducation civique, morale et pour la paix. Elle préconise une réforme du cadre juridique répressif, afin d'intensifier des actions de déferrement à la justice.
La stratégie encourage également la création de centres d'éducation culturelle, la mise en place de maisons de rééducation et resocialisation pour mineurs. Le renforcement du contrôle des frontières, afin de limiter les flux migratoires de délinquants étrangers et le trafic des substances illicites, fait également partie des recommandations.
Ces nouvelles propositions interviennent alors que, jusqu'ici, la répression avait été la seule mesure envisagée pour lutter contre cette délinquance juvénile.