Il y a trois ans, le navire Wakashio provoquait la pire catastrophe environnementale dans l'histoire de Maurice. Une plainte collective a été déposée la semaine dernière. Plus d'un millier de victimes réclament environ de 100 millions d'euros d'indemnisations à quatre sociétés japonaises.
Le 25 juillet 2020, le vraquier japonais Wakashio transportant fioul et huile lourde, heurtait un récif corallien au large de l'île Maurice. Le samedi 15 août 2020, l'épave du navire se brisait en deux, déversant alors des centaines de litres d'hydrocarbures dans les eaux mauriciennes.
Des pêcheurs, des plaisanciers et des commerçants des villages du sud, notamment de Mahébourg et de Trou d'Eau Douce, réclament une indemnisation de plus de 100 millions d'euros à quatre sociétés japonaises : à savoir Okiyo Maritime, Nagashiki Shipping, Mitsui ainsi que l'Association japonaise d'indemnisation et de protection mutuelle des propriétaires de navires.
Toutes ces sociétés sont liées au vraquier Wakashio qui, pour des raisons encore peu claires jusqu'à ce jour, avait quitté sa trajectoire dans la nuit du 25 juillet 2020 pour venir s'échouer sur les brisants de Pointe-d'Esny, un lieu idyllique au sud de Maurice, souillé par le déversement de 1000 tonnes d'hydrocarbures.
La pollution avait secoué émotionnellement toute l'île Maurice et avait directement affecté des milliers de personnes vivant sur le littoral sud. Les autorités mauriciennes affirment avoir apporté un soutien financier à plus de 600 pêcheurs et mareyeurs.
De son côté, la société maritime japonaise Mitsui a alloué plus de 6 millions d'euros pour financer des projets environnementaux et soutenir la communauté locale de pêcheurs. Ces indemnisations sont jugées insuffisantes par les victimes qui veulent que les quatre sociétés japonaises liées au Wakashio soient assignés en justice.