Au Congo-Brazzaville, une quinzaine d'organisations non gouvernementales congolaises se sont regroupées en coalition, vendredi 11 août, pour mener un travail de veille face aux décisions que le gouvernement pourrait prendre après la montée des prix des denrées alimentaires et l'augmentation du coût du super à la pompe. Cette coalition entend mener des actions à court, moyen et long terme.
Trésor Nzila, directeur exécutif du Cercle d'actions pour le développement (CAD), fait partie des 15 associations qui ont signé l'acte de naissance de cette coalition née après la hausse des prix de l'essence.
« Il y a eu récemment l'augmentation du prix du carburant. Et cela va avoir des effets négatifs. Nous ne voudrions pas, connaissant la fragilité de notre système économique, connaissant la pauvreté qui frappe les Congolais, que les décisions qui pourraient être prises par les autorités viennent encore compliquer la situation de cette population qui est déjà pauvre. Voilà pourquoi nous nous sommes organisés en coalition, pour faire un travail de veille », explique-t-il.
Selon les responsables de ce mouvement de mobilisation citoyenne, qui veut se constituer en groupe de pression, une série d'actions est à mener. « Nous allons beaucoup travailler avec la population et faire d'elle nos relais d'information. Ensemble, nous déciderons des actions qu'il faut mener. Déjà, sur le marché, les prix des denrées alimentaires ont augmenté. Il y a eu un arrêté qui a été pris pour stabiliser les prix. Mais sur le terrain, le leadership du gouvernement est très faible », affirme Trésor Nzila.
Selon les derniers chiffres officiels, les prix ont grimpé de 3% par rapport à l'an dernier.