Un formidable élan de solidarité a pu sauver un baleineau d'un mois d'une mort certaine, ce dimanche 13 août aux Comores. Sécurité civile, gardes-côtes, police municipale, une société de plongée, habitants... Tous et toutes se sont mobilisés pour garder en vie le baleineau de huit tonnes. Dépourvus de moyens, les sauveteurs ont eu à mouiller le baleineau jusqu'à l'arrivée de la marée haute.
Venu sur la côte avec sa mère, le baleineau a été pris de court par la marée basse. Si la mère, une baleine à bosse, a pu se sauver dans la nuit, son petit, lui, s'est retrouvé coincé dans une baie, non loin du port de Moroni.
« Le baleineau était coincé au rocher, sachant que ça pèse au moins dix tonnes. Avec le peu de moyens dont nous disposons, il fallait le maintenir en vie avec des pompes à eau jusqu'à la marée haute à midi pour qu'on puisse le bouger », explique Farid Nazir, directeur et moniteur à Comores Plongée.
À noter qu'il ne s'agit pas d'un phénomène nouveau, aux Comores. Il y a deux ans, une autre baleine, moins chanceuse, s'est échouée sur les côtes comoriennes et n'a pas survécu. Farid Nazir décrit le comportement des cétacés : « Ils viennent du pôle Nord, ils font l'Afrique du Sud, le Mozambique, ils remontent le canal du Mozambique. Ensuite, ils viennent sur nos eaux comoriennes pour mettre bas et s'accoupler. Ensuite, ils restent jusqu'à mi-octobre et reprennent le même chemin pour retourner au pôle Nord. »
Cette fois, l'élan de solidarité - des dizaines de personnes se sont jetées à la mer pour mouiller le cétacé - a permis de sauver l'animal. Malheureusement, s'il existe une antenne régionale de surveillance des baleines dans l'océan Indien, les Comores en sont exclues, selon Nazir qui dit ne pas connaître les raisons de cette situation. Si le baleineau a eu la vie sauve, il lui reste désormais à retrouver sa mère et à survivre aux requins malgré ses blessures et la fatigue.