Un homme prend de plus en plus de place sur la scène politique comorienne, au point que l'opinion publique lui prédit un avenir présidentiel : Nour El Fath Azali, fils du président et conseiller privé du chef de l'État depuis 2019. Nour El Fath Azali fait partie des personnalités citées dans l'affaire des Pandora Papers, vaste scandale d'évasion fiscale. L'intéressé déclarera que la loi comorienne ne lui interdit pas la création de société offshore.
« J'ai jugé bon de ne pas travailler immédiatement avec le gouvernement. Je ne voulais pas qu'on dise que j'avais obtenu mon premier poste par piston », assure cet expert en finances et en nouvelles technologies. Âgé de 39 ans, il a travaillé aux États-Unis avant d'intégrer Exim Bank aux Comores. Passionné de basket, père de trois enfants, Nour El Fath Azali a servi durant la campagne présidentielle de 2019 en tant que chef de la logistique.
Depuis, il occupe le poste de conseiller privé du chef de l'État. Discret jusqu'à présent, « CP », comme l'appellent ses proches collaborateurs, prend de plus en plus de place, au point de susciter des critiques, notamment sur la blogosphère.
Mais selon lui, cette situation, il ne l'a pas voulue. Nour El Fath Azali assure vouloir aider et surtout n'intervenir que lorsqu'on fait appel à lui. Ce week-end du 12-13 août se tient le congrès du parti présidentiel, et son nom est cité parmi ceux qui aspirent à le diriger. Lui affirme ne pas y penser.
Polyglotte, titulaire d'un MBA en finances internationales de l'Université Brandeis, il assure avoir beaucoup oeuvré pour attirer les investisseurs, développer les télécoms et promouvoir la jeunesse. Pour les élections à venir : présidentielle et gouvernorales en 2024, législatives et communales en 2025, Nour El Fath Azali assure ne pas être candidat. Mais « ce n'est pas à moi de décider », confie-t-il également.