Une plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (Ipbes) est désormais disponible en Côte d'Ivoire. C'est ce qui ressort d'un atelier qui a eu lieu le mercredi 10 août 2023, au Pôle scientifique de l'Université Félix Houphouët-Boigny (Ufhb) sis à Bingerville.
Cet atelier portait sur la validation de l'étude de l'état des lieux des initiatives et mécanismes science-politique-pratique. En lien avec le projet de développement des capacités des experts pour la biodiversité et les services écosystémiques, le projet est financé par la République Fédérale d'Allemagne. Développer et renforcer la capacité des professionnels des domaines liés à la biodiversité en Afrique de l'Ouest, du Centre et de l'Est en était son objectif.
Pour le directeur général de l'Environnement, Sidi Braïma Dagnogo, représentant du ministre Jean-Luc Assi, « depuis sa création en 2012, avec 142 États membres, l'Ipbes a établi un réseau de points focaux dans ses pays membres. La mise en place d'une plateforme dans chaque pays est indispensable ».
En effet, « l'Ipbes a pour objectif de renforcer l'interface science politique pour la biodiversité et les services écosystémiques. Et fournir aux décideurs, des évaluations scientifiques objectives et des connaissances sur la biodiversité de la planète, les écosystèmes et les avantages qu'ils offrent à la société », a-t-il indiqué.
Présentée comme un outil d'aide à la prise de décision et de planification du développement, la mise en place de cette plateforme nationale permettra à la Côte d'Ivoire de disposer de données fiables à travers les évaluations et études sur les thématiques clés de la biodiversité. A fait savoir le Dr Yro Hyacinthe Tie, point focal national de l'Ipbes en Côte d'Ivoire. Avant d'ajouter que son rôle est d'appuyer les politiques à travers l'identification d'outils et de méthodologies pertinents, visant à renforcer le développement, de renforcer les capacités et connaissances, et de contribuer efficacement à la communication et la sensibilisation ».
Le point focal asserte plus loin que « la plateforme mobilise les connaissances spécialisées de toutes les disciplines scientifiques, fourni des données pertinentes pour les politiques publiques et contribue à leur mise en œuvre aussi bien au niveau du gouvernement que du secteur privé et de la société civile ».
Rappelons que le premier rapport d'évaluation mondiale de l'Ipbes a été publié en mai 2019. Basé sur 15 000 références scientifiques et gouvernementales, il révèle un taux d'extinction des espèces et établit que l'avancée de la dégradation de la santé des écosystèmes.