Le ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales, Amadou Dicko a visité des sociétés de production d'aliments de bétail, à Ouagadougou et à Koubri, samedi 13 août 2023.
En plus des maladies endémiques des bétails et des volailles, la filière élevage est également touchée par la crise alimentaire, surtout, l'inaccessibilité de certaines matières premières des entreprises dans le contexte actuel, marqué par la menace des attaques terroristes.
Malgré tout, des unités de production d'aliments pour bétails, travaillent nuit et jour afin de répondre aux besoins des éleveurs. Dans la commune de Koubri et Ouagadougou, la Société de fabrique d'aliments pour bétail (SOFAB-Sa) et « Faso Grain », sont des exemples.
Afin de toucher du doigt les réalités des conditions de travail des employés, de l'acquisition des matières premières et de la chaine de fabrication des aliments, le ministre délégué auprès du ministre de l'Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, chargé des Ressources animales, Amadou Dicko, s'est rendu, samedi 12 août 2023, sur ces sites. La première étape, à la SOFAB-Sa, a consisté en la visite des installations techniques et du processus de conditionnement des aliments dans les sacs.
L'usine est dotée, en fait, d'un équipement et de technologie de pointe. Un pont bascule d'une capacité de 120 tonnes pour les pesées, une chaîne de réception nettoyage et chargement des matières premières, une mélangeuse des différents ingrédients, une ensacheuse... Selon le directeur général de la SOFAB-Sa, Arnaud Sandwidi, l'usine produit des aliments pout tout type d'animaux (boeufs, moutons, poulets, porcs et chevaux). « Pour chaque espèce, nous avons un produit adapté.
Ce sont des produits qui donnent de bons résultats dans les fermes. Avec nos aliments de poulets, nous sommes arrivés à faire en sorte que les éleveurs gagnent un à deux cycles par an, en réduisant le cycle de production. Ce qui améliore la productivité de l'élevage et procure plus de revenus aux éleveurs », a-t-il expliqué au ministre. M.Sandwidi s'est dit honoré de la visite du ministre. Car, pour lui, M. Dicko fait la promotion de son entreprise, toute chose qui contribue au développement de l'élevage au Burkina Faso.
Dans l'enceinte de cette usine, un site, prévu pour la réalisation d'un projet de production du lait a été également présenté au ministre. Toujours dans cette localité, le ministre délégué chargé des ressources animales, est allé constater les conditions de stockage du fourrage et la ferme de vache de production laitière, au monastère saint Benoît. Dans la ferme, des vaches et des boeufs de race s'y trouvent et des veaux particulièrement robustes.
Pour le frère, Daniel Innocent Ouedraogo, 200 à 250 litres de lait sont collectés au quotidien. Comme difficultés, il a souligné la mévente et le problème d'aliments. « Les aliments coûtent extrêmement chers. Pourtant, avec la mévente, ce n'est pas du tout aisé. C'est vraiment un souci pour nous », a-t-il déploré. Il s'est dit satisfait de la présence du ministre. Selon frère Ouedraogo, la visite va lui permettre de toucher du doigt les difficultés auxquelles la ferme fait face.
Mention spéciale aux autorités actuelles
A l'issue de la visite de ces deux sites, M. Dicko s'est dit conscient que le secteur de l'élevage est doublement touché, tant sur les plans sécuritaire et alimentaire. « Nous constatons que dans les fermes alimentaires, le problème alimentaire est criant. A cette période également, l'on constate une mévente des produits laitiers. Nous avons également visité la plus grande usine de fabrique d'aliments pour bétail au Burkina Faso. Elle a d'énormes défis en matière de couverture du territoire national. Nous essayons de voir dans quelles mesures, nous allons également contribuer à atteindre les objectifs », a-t-il soutenu. Relativement au projet de construction d'usine du lait, il a fait savoir que des actions vont être entreprises pour le mettre en oeuvre très bientôt afin de venir en aide aux populations dans les alentours de Ouagadougou.
A « Faso Grain », une usine de vente et broyage d'aliment bétail, volaille et d'intrants locaux, à Ouagadougou, la délégation a aussi visité les installations, les locaux et échangé avec les responsables. Pour le directeur général, Ismaël Ouedrago, c'est un honneur de recevoir un ministre dans son entreprise. Il a témoigné sa gratitude aux autorités actuelles, qui selon lui, prônent la valorisation et la consommation des produits locaux. La politique actuelle, a-t-il soutenu, permet aux entreprises de production de s'imposer et sont attributaires aux offres de marché.