Les assises de la Table ronde sur l'évaluation de l'état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri s'ouvrent ce lundi 14 août au Palais du peuple à Kinshasa.
Ces travaux vont se clôturer le mercredi 16 août courant.
Cette table ronde réunira :
Les délégués de la Présidence de la République,
de l'Assemblée nationale,
du Sénat, du Gouvernement,
du pouvoir judiciaire,
des assemblées provinciales,
des gouvernements provinciaux
et du pouvoir coutumier ;
Les personnes mandatées par les confessions religieuses, les organisations et associations reconnues, de la Fédération des entreprises du Congo ainsi que les experts.
Selon le porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, cette table ronde voulue par le Président Félix Tshisekedi intervient après les travaux tenus du lundi 19 au vendredi 23 juin dernier, lesquels ont permis d'identifier les participants ainsi que les thématiques à aborder.
« Les recommandations qui y seront dégagées seront soumises au Chef de l'Etat pour disposer quant à l'avenir de cette décision », précise le ministre Patrick Muyaya.
La sécurité au centre des préoccupations
La société civile de la ville de Goma salue la convocation de cette rencontre tout en dressant un bilan mitigé de ce régime d'exception mis en place pour ramener la paix dans ces deux provinces.
Le président de cette structure, Marion Ngavo, veut voir les participants à ces assises décider pour la sécurité des populations et non pour les intérêts politiques.
« La tenue de la table ronde sur l'état de siège est un évènement très attendu par la population pour voir comment décider sur la future gestion de l'Est de la RDC, en vue d'avoir la paix, la sécurité et le développement. En effet, pendant la période de l'Etat de siège, il y a eu diminution des conflits tribaux en province du Nord-Kivu. On a assisté à une maximisation des recettes sur une population appauvrie, meurtrie », évalue Marion Ngavo.
Il ajoute : « Mais également l'insécurité, les tueries, les déplacements massifs des populations, les tracasseries grandissantes, l'activisme et l'occupation d'entités par des rebelles terroristes du m23 et ADF, ainsi que des Maï-Maï. La société civile pense que la table ronde devrait mettre fin à l'état de siège, qu'on puisse diligenter un audit spécial sur la gestion de la province pendant l'état de siège, et que la circulation commence normalement en provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri ».
Restaurer la paix
Pour le député national Bertrin Mubozi, président de la Commission Défense et Sécurité à l'Assemblée nationale, les décisions qui seront prises au cours de cette table ronde doivent rassurer les populations de l'Est sur le retour de la paix et la sécurité.
« Et donc il faudrait que nous orientions toutes nos réflexions dans le sens de nous rassurer que sur le plan opérationnel mais aussi sur le plan de la gestion et de l'administration même de ces deux provinces, nous pouvons nous rassurer que les deux vont concourir à cet objectif visé par le Président de la République et par nous tous : voir enfin la population de cette partie de la République vivre dans la paix et dans la sécurité », a-t-il recommandé.