Les Organisations de producteurs agricoles (OPA), réunis autour du Cadre national de coordination et concertation des ruraux (CNCR), ont poursuivi, hier vendredi, à Kaolack, leurs rencontres d'échanges et de partage avec les Organisations de la société civile (OSC) de l'ensemble de leurs zones d'intervention.
Cette rencontre, qui a mobilisé plusieurs dizaines de participants venus des différentes structures et localités des régions Centre, a ainsi été initiée pour définir ensemble la nouvelle stratégie de formulation de la contribution des OPA et OSC au programme de souveraineté alimentaire en gestation dans le pays. Mieux, il s'agit de passer en revue toutes les opportunités pour réussir de bonnes performances en termes de productions agricoles. Aussi est-il question de trouver des solutions aux nombreuses imperfections répertoriées dans le système d'exploitation et de production de manière générale, les difficultés techniques, matériels ou parfois d'ordre naturelle empêchant la réussite d'une bonne production dans les différentes filières agricoles.
Ainsi, outre la question liée à la fertilisation des sols et autres phénomènes de salinisation au niveau d'un certain nombre de périmètres emblavables de la région de Kaolack, les débats autour de cette rencontre ont aussi porté sur les besoins des producteurs en semences de qualité et en quantité suffisante, mais également sur la mise en place de matériels agricoles pour les grandes exploitations agricoles et les terres nécessitant un système de fertilisation organique. Pour le Cadre national de concertation et coordination des ruraux (CNCR), «cette rencontre a aussi été le lieu de discuter avec les acteurs sur les potentialités que regorge chaque zone afin de pouvoir passer à une forme d'exploitation plus rationnelle et plus rentable des produits ou filières existantes».
Cette initiative de l'État vise à abriter définitivement ou partiellement notre pays de la dépendance, autrement dit, des conséquences de certains contextes mondiaux tels que la Covid-19 ou la guerre entre la Russie et l'Ukraine et leurs impacts sévères dans le secteur de l'agriculture. Puisque l'agriculture demeure un pilier essentiel de la souveraineté alimentaire et de l'industrialisation agro-alimentaire, à côté d'une société civile qui porte beaucoup d'initiatives pour soutenir les organisations paysannes et les Collectivités territoriales dans les actions de développement, le gouvernement du Sénégal a ainsi proposé ce partenariat pour faire face aux aléas des marchés mondiaux, en augmentant le volume de la production notamment agricole. Histoire de renforcer l'autosuffisance alimentaire en même temps que le marché de l'emploi et les ressources au sein des ménages et dans la population jeune.