Rebika divise le goût des Malgaches : soit ils et elles les caricaturent, soit c'est une adulation sans limite. La manière dont ce groupe de variété a rempli Antsahamanitra hier, est une preuve qu'il appartient au patrimoine musical national.
Normal si la bande à Rampal joue à guichet fermé. Rebika, c'est la constance, les titres à l'eau de rose avec beaucoup d'émotions et peu d'intellect. En ces périodes de grandes vacances, dans le public se trouvent des fans venus des autres régions. « Crise ou pas crise, éloignement ou pas, je montais toujours à Antananarivo pour regarder Rebika, mais aussi d'autres artistes de cette période », fait savoir Emelyne Fehizoro, une fidèle des plus fidèles venue du Grand Port de l'Est. Difficile pour elle et une bande d'amies de refuser un concert de Rebika, au « grand complet ».
Ensuite, il a suffi de la première note pour que tout s'enchaîne dans la liesse, les taties et les demi-mémés retrouvaient une nouvelle jeunesse. Tout un symbole et toute une polyphonie vocale avec le titre « Ny hiranay », Antsahamanitra acquiesce, avalant les chansons d'amour comme « Ento aho », « Ngeza mankadiry », « Miredareda », « Tiako izy »... sans modération. Après une cinquantaine de titres, Rebika fait ses aurevoirs au public.