Les enseignants auprès de l'Ecole normale supérieure ont rejoint le mouvement du SECES. Les activités pédagogiques et de recherches sont ainsi suspendues pour une durée indéterminée.
Après le SECES (Syndicat des enseignants-chercheurs et des chercheurs-enseignants) section-Fianarantsoa et Antsiranana, les enseignants auprès de l'Ecole normale supérieure (ENS) ont soutenu le mouvement du SECES Antananarivo. Il se traduit par la suspension des activités pédagogiques et de recherche pour une durée indéterminée.
« Nous dénonçons la dégradation de l'enseignement supérieur et la non-considération des enseignants. Il fut un temps où nos étudiants ont été victimes d'intimidations lorsqu'ils manifestaient. Un acte ignoble, qui est même allé jusqu'à la menace de fermeture de cet établissement. Depuis ses quarante années d'existence, l'ENS a formé des citoyens responsables et de nombreux enseignants », selon le Pr Jérome Rasoloarimanana, représentant des enseignants de l'ENS. Ce responsable a également indiqué dans la foulée que les enseignants soutiennent la déclaration du SECES Fianarantsoa par rapport au gel des résultats des examens. « La reprise de nos activités dépendra d'une décision qui sera prise à l'unanimité. Nous soutenons les revendications du SECES, évoquées lors du conseil national qui s'est tenu le mois de juin dernier », a-t-il souligné.
Inquiétudes
A l'allure où vont les choses, les étudiants craignent pour leur avenir et le spectre d'une année blanche n'est pas à écarter. Le SECES Fianarantsoa, après leur assemblée générale, a décidé de ne pas aller jusqu'au terme de l'année universitaire 2022-2023. Certains enseignants vont faire passer les examens aux étudiants mais ne vont pas publier les résultats si d'autres vont tout simplement s'abstenir de dispenser des cours. Le SECES section Antsiranana, quant à lui, a manifesté dans un communiqué son soutien aux sections Fianarantsoa et Antananarivo.
Il a également fait savoir que cette année universitaire 2022-2023 ne sera pas achevée comme elle devait l'être. Selon la décision prise lors de leur assemblée générale, un ultimatum sera lancé à l'endroit des responsables concernés jusqu'au lundi 21 août pour qu'ils puissent donner des réponses favorables suite à leurs revendications. Dans le cas contraire, le syndicat menace de suspendre leurs activités pédagogiques et de recherche.