Les prix du pétrole ont augmenté vendredi dernier après que l'Agence internationale de l'énergie (Aie) a prévu une demande mondiale record et un resserrement de l'offre. Ce qui pousse les prix à la hausse pour la septième semaine consécutive.
La demande a atteint un record historique de 103 millions de barils par jour en juin et pourrait atteindre un nouveau sommet ce mois-ci, selon l'Aie.
Dans le même sillage, les réductions de production de l'Arabie saoudite et de la Russie engendrent une forte diminution des stocks jusqu'à la fin de l'année 2023, ce qui, selon l'Aie, pourrait faire grimper les prix du pétrole encore plus haut.
Les réductions de l'offre et l'amélioration des perspectives économiques ont suscité un regain d'optimisme chez les investisseurs pétroliers, a déclaré Craig Erlam, analyste chez OANDA, à Reuters, cité par nos confrères de Bfmtv.
L'Opep baisse de 836.000 barils par jour sa production
La production de brut des pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a baissé de 836.000 barils par jour en juillet, un recul attendu alors que l'Arabie saoudite a imposé des réductions drastiques pour soutenir les cours, selon le dernier rapport mensuel de l'Opep.
En juillet, la production de pétrole des treize pays membres de l'Opep « a diminué de 836.000 barils sur un mois pour atteindre une moyenne de 27,31 millions de barils par jour », a rapporté le rapport.
Cette baisse est principalement tirée par l'Arabie saoudite dont le recul est évalué à 968.000 barils par jour. Neuf membres d'alliance Opep+ (composée des 13 pays membres et de 9 Etats alliés), dont Ryad et Moscou, ont instauré depuis mai des baisses volontaires de production pour un total de 1,6 million de barils/jour, une mesure visant à soutenir les cours à un niveau élevé.
L'Arabie saoudite a, pour sa part, opté pour une nouvelle réduction de production d'un million de barils/jour début juillet, qu'elle a prolongée deux fois jusqu'à août, puis jusqu'à septembre. Moscou s'est pour, sa part, engagée à baisser ses exportations de 500.000 barils/jour en août, puis de 300.000 barils/jour en septembre.
La demande prévue à la hausse
Pour 2023, l'Opep maintient sa prévision de croissance de la demande mondiale avec une augmentation de 2,4 millions de barils par jour, pour atteindre une moyenne de 102 mb/j, (contre 99,57 mb/j en 2022), selon une évaluation de l'Opep, qui révise ses prévisions chaque mois.
Au troisième trimestre, la demande mondiale de pétrole devrait atteindre 101,96 mb/jour et 103,21 mb/j au quatrième trimestre, selon les prévisions.
« Une augmentation persistante de la demande de carburant pour les transports et l'industrie, soutenue par une reprise de l'activité en Chine et dans d'autres régions non membres de l'Ocde, devrait stimuler la demande en 2023 », estime l'Opep dans son rapport.
Pour l'année 2024, l'organisation prévoie aussi « qu'une croissance économique mondiale solide, accompagnée d'une amélioration continue en Chine, devrait stimuler la consommation de pétrole ».