Grâce à l'appui financier du Programme alimentaire mondial(PAM), la Caritas Butembo-Beni a procédé récemment à la distribution des vivres aux personnes déplacées de guerre et familles d'accueil dans la zone de santé d'Oicha.
L'assistance alimentaire composée des céréales (farine de maïs), des légumineuses (haricot), de l'huile végétale et du sel iodé cible cent neuf mille et une personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire qui ont été identifiées dans les aires de santé de Tenambo, Mabasele et Pakanza, en commune rurale d'Oicha, dans le territoire de Beni.
Ces personnes déplacées de la crise ADF dans la région de Beni vont recevoir 1814,867 tonnes de vivres, constituant une ration alimentaire de 30 jours dans 20 074 ménages.
Le comité des déplacés de la commune rurale d'Oicha a félicité la Caritas Butembo-Beni appuyée par le PAM pour cette réponse humanitaire en vivres. « Cette aide vient répondre à un besoin réel et réduit le risque d'insécurité alimentaire », s'est réjouie Imelda Shaghonere, présidente du comité des déplacés d'Oicha.
« Nous avons fui la guerre, nous n'avons plus accès à nos champs. Les déplacés et les autochtones, nous restons ici dans la cité sans rien faire. C'est pourquoi, il y a même plusieurs cas de malnutris qui s'observent. Mais aujourd'hui avec cette assistance, c'est la fête dans la cité car chacun va bien manger et sera rassasié », a-t-elle fait savoir.
Pour sa part, le chargé de programme à la Caritas Butembo-Beni, François Kaputu, a expliqué que c'est le contexte d'insécurité permanente qui a justifié cette réponse des vivres dans cette commune rurale d'Oicha.
« Cette zone a été choisie sur base de la vulnérabilité en sécurité alimentaire. C'est une commune qui reçoit plusieurs déplacés dans le contexte de la crise ADF. Mais aussi depuis toute la crise de l'ADF, ils n'ont plus accès à leurs champs. Ce qui fait que finalement ils n'ont pas la possibilité de pouvoir se trouver à manger. On amène une réponse à ceux qui sont plus dans le besoin que les autres » a -t-il souligné.
Il faut noter qu'en plus des besoins alimentaires, les déplacés font face à plusieurs autres besoins qui restent sans réponse. C'est notamment dans le secteur de santé, l'abri et d'autres moyens de subsistance.