La société civile du territoire de Beni met en garde les participants à la table ronde sur l'état de siège au Nord-Kivu et en Ituri, qui se tient à Kinshasa depuis ce lundi 14 août, contre la nomination de commissaires spéciaux à la tête de ces deux provinces.
Dans une déclaration fait dimanche, le premier vice-président société civile du territoire de Beni, Richard Kirimba, indique que le voeu de la population locale, à ce stade, reste la levée de ce régime exception. Selon lui, « le pouvoir du peuple doit revenir à l'administration civile ».
Il se dit informé « de ce qui se mijote par certains politiciens, malheureusement par certains fils de notre province aussi. Il y a parmi eux ceux qui continuent à applaudir le maintien de l'état de siège, une mesure qui a pourtant montré ses faiblesses ».
En outre, la société civile met en garde tous ceux qui pensent à la nomination des commissaires généraux en remplacement des personnes qui avaient été élues par la population à la tête de ces provinces.
« Nous observons avec attention tous ceux-là qui veulent politiser cette question en défaveur de l'intérêt général », a averti Richard Kirimba.
L'état de siège avait été instauré le 6 mai 2021 pour endiguer l'insécurité au Nord-Kivu et en Ituri. Mais la persistance de l'insécurité divise l'opinion.
D'un côté, il y a ceux qui réclament la levée de l'état de siège ; d'autant plus que l'insécurité continue à se généraliser, avec notamment l'activisme des ADF et les groupes armés locaux.
De l'autre, se trouvent les défenseurs d'une requalification de cette mesure, qui demandent que le pouvoir soit restitué aux civils dans ces provinces.
La table-ronde initiée par le Président Félix Tshisekedi doit donc trouver une issue à cette controverse.