Les prix de plusieurs produits agricoles ont doublé, depuis quelques jours, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Des revendeurs attribuent cette hausse a la rareté de ces aliments qui proviennent des territoires de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo en proie avec la guerre du M23.
« S'il n'avait pas cette guerre, il n'aurait pas cette rareté. Lorsqu'il y a la guerre ici dans l'Est, ça entraine une rareté de produits vivriers locaux. C'est pour cela que nous allons nous approvisionner à l'étranger. Un produit jadis que nous vendions à 1000 franc congolais, coute aujourd'hui 2 000 francs congolais. C'est comme ce brocoli, avant on le vendait à 2.500 francs congolais et aujourd'hui, il revient à 5 000 FC. Donc le prix à doubler », a fait savoir un revendeur de légumes au marché du Cinquantenaire, à Goma.
Le président de la société civile, Etienne Kambale a également noté l'absence de produits de première nécessité en provenance du Grand Nord.
Il a expliqué que la route Goma-Butembo est coupée depuis plus d'une année à partir de Rutshuru.
« Les petits commerçants utilisent les motos pour amener leurs marchandises à Goma en passant par la route de déviation à partir de Kanyabayonga. Des cossettes de manioc qui nous viennent sur de motos et pourtant c'étaient transportées par des gros véhicules qui approvisionnaient la ville de Goma. Et la plupart des vivres qui sont produits dans le Rutshuru et dans le Nyiragongo sont d'abord envoyés au Rwanda. Et le Rwanda nous le revends ici chez nous. C'est qui est inacceptable », a déploré Etienne Kambale.
Cet activiste de la société civile, la réhabilitation de la route Goma-Butembo s'avère une urgence. A noter que toutes sortes des légumes et légumineuses, les cossettes de manioc, les haricots, les pommes de terre, bananes plantins pour ne citer que ceux-là sont de plus en plus chers sur le marché.
Présentement, il est difficile d'avoir l'impact de la légère diminution du taux de dollar sur le franc congolais.