Congo-Kinshasa: Des acteurs politiques de l'Ituri appellent à la levée de l'état de siège

Un monument célébrant l'état de siège dans le Nord-Kivu et l'Ituri, à Goma, le 5 mai 2022.

La table ronde, qui se tient depuis ce lundi 14 août à Kinshasa, doit aboutir à la levée de l'état de siège dans la province de l'Ituri. C'est ce qu'ont recommandé la plupart des acteurs politiques de la majorité et de l'opposition de cette province en proie à l'insécurité.

Pour la plupart des acteurs politiques de cette province, l'état de siège n'a pas répondu aux attentes de la population, celles d'y restaurer la paix.

Par conséquent, recommandent-ils, cette mesure doit être levée à l'issue de cette rencontre de Kinshasa.

Mais avant tout, ces politiques proposent le renforcement de la présence des FARDC dont les positions ont été dégarnies dans plusieurs localités de l'Ituri pour combattre le M23 au Nord-Kivu.

Moïse Alyegera, cadre du parti politique Mouvement de libération du Congo (MLC), estime qu'il a fallu en outre accélérer le Programme de désarmement et démobilisation en vue de mettre fin aux violences des groupes armés dans l'Est de la RDC.

Violation de la constitution

De son côté, Luc Malembe, porte-parole du parti politique ECIDE de l'opposition, qualifie cette Table ronde d'illégale pour dilapider les deniers publics.

Selon lui, la constitution prévoit que la levée de l'état de siège soit faite par l'Assemblée nationale.

Retour des déplacés

Une paix relative s'observe par ailleurs, depuis quelques mois en Ituri, après la signature de l'accord de paix entre les groupes armés en juin dernier à Aru.

Depuis le début de l'année jusqu'au début aout courant, plus de 12 000 déplacés avaient déjà regagné leurs villages d'origine dans la chefferie de Banyari Tchabi, à environ 120 KM au Sud de Bunia dans le territoire d'Irumu.

Selon des sources concordantes, ce retour progressif était lié à l'accalmie observée dans la région, à la faveur des opérations militaires conjointes FARDC-armée ougandaise contre les rebelles des ADF, mais aussi grâce à la présence des casques bleus de la MONUSCO.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.