La table ronde, qui se tient depuis ce lundi 14 août à Kinshasa, doit aboutir à la levée de l'état de siège dans la province de l'Ituri. C'est ce qu'ont recommandé la plupart des acteurs politiques de la majorité et de l'opposition de cette province en proie à l'insécurité.
Pour la plupart des acteurs politiques de cette province, l'état de siège n'a pas répondu aux attentes de la population, celles d'y restaurer la paix.
Par conséquent, recommandent-ils, cette mesure doit être levée à l'issue de cette rencontre de Kinshasa.
Mais avant tout, ces politiques proposent le renforcement de la présence des FARDC dont les positions ont été dégarnies dans plusieurs localités de l'Ituri pour combattre le M23 au Nord-Kivu.
Moïse Alyegera, cadre du parti politique Mouvement de libération du Congo (MLC), estime qu'il a fallu en outre accélérer le Programme de désarmement et démobilisation en vue de mettre fin aux violences des groupes armés dans l'Est de la RDC.
Violation de la constitution
De son côté, Luc Malembe, porte-parole du parti politique ECIDE de l'opposition, qualifie cette Table ronde d'illégale pour dilapider les deniers publics.
Selon lui, la constitution prévoit que la levée de l'état de siège soit faite par l'Assemblée nationale.
Retour des déplacés
Une paix relative s'observe par ailleurs, depuis quelques mois en Ituri, après la signature de l'accord de paix entre les groupes armés en juin dernier à Aru.
Depuis le début de l'année jusqu'au début aout courant, plus de 12 000 déplacés avaient déjà regagné leurs villages d'origine dans la chefferie de Banyari Tchabi, à environ 120 KM au Sud de Bunia dans le territoire d'Irumu.
Selon des sources concordantes, ce retour progressif était lié à l'accalmie observée dans la région, à la faveur des opérations militaires conjointes FARDC-armée ougandaise contre les rebelles des ADF, mais aussi grâce à la présence des casques bleus de la MONUSCO.