Félix-Antoine Tshisekedi appelle les marginaux à rejoindre l'opération de désarmement et de réinsertion. C'est ce qu'a déclaré le président de la République démocratique du Congo lundi 14 août, à l'ouverture de la table ronde qui doit évaluer la situation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu, en proie à l'insécurité depuis trois décennies.
L'insécurité dans l'Est du pays menaçait l'existence même des institutions, a relevé le président de la République, avant de justifier le régime d'exception conçu, à savoir l'état de siège en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu depuis deux ans et trois mois. Mais celui-ci « n'a pas vocation à s'éterniser ».
Au-delà du fait qu'il demeure « le cadre approprié et compatible avec la nature des opérations déployées pour mieux affronter les ennemis de la paix », selon les mots du président congolais, l'état de siège impose aux populations de l'Ituri et du Nord-Kivu des sacrifices qui affectent leurs modes de vie habituelles.
En attendant que les assises de Kinshasa proposent la levée ou le maintien de l'état de siège, Félix-Antoine Tshisekedi a lancé un appel à tous ceux qui perturbent la paix : « Le gouvernement de la République s'est engagé, de bonne foi, à offrir une dernière chance de sortie pacifique aux groupes rebelles encore présents sur le territoire national à travers le programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation. »
Pour sa part, le Premier ministre, Sama Lukonde, a rappelé les nombreuses missions d'évaluation menées dans les provinces concernées par l'état de siège. Des députés nationaux, des notables, des animateurs, des institutions et des acteurs de la société civile participent à cette table ronde de Kinshasa.