Ce mercredi 16 août marque le début du concours de recrutement des nouveaux agents de la police comorienne, reparti en deux phases : une épreuve sportive et une autre écrite de culture générale, réalisées dans les trois îles, du 16 au 24 août. La direction générale de la police et de la sûreté nationale prévoit le recrutement de 200 agents. Plombée par des profils hétérogènes et des compétences inadaptées, la police souhaite répondre efficacement aux défis qui sont les siens.
Selon l'ancien directeur général de la police nationale des Comores, ce recrutement, crucial, doit rehausser l'efficacité des agents. Dans une interview à la presse, il a déploré la situation actuelle, dépeignant un corps policier « aux profils et compétences disparates », avec des répercussions sur la cohérence des missions. L'ex-directeur général déclarait également qu'il n'y jamais eu de recrutement dans le respect de la loi depuis 20 ans.
Ainsi, « un nombre important d'agents ne répondent pas aux qualifications requises ». Sollicité, l'actuel directeur général de la police n'a pas réagi. Aujourd'hui, la police souhaite disposer d'un corps avec des cadres suffisamment compétents. Objectif : restaurer la réputation de la police. Aux Comores, la société civile déplore le comportement des agents.
Moudjib Mohamed Saïd, président du Mouvement de la jeunesse consciente-Ngo'shawo, pointe par exemple le deux poids deux mesures des policiers vis-à-vis des usagers de la route. Selon lui, « certains agents ne maîtrisent même pas le code ». Et les connivences avec certains automobilistes, dit-il, ont des conséquences sur la sécurité routière. Certains contrevenants bénéficieraient de passe-droits.