Soit aller devant l'Employment Relations Tribunal (ERT) soit choisir d'autres options. Yogita Babboo-Rama décidera de la marche à suivre après consultation avec ses hommes de loi aujourd'hui. C'est ce que la présidente de l'Air Mauritius Cabin Crew Association (AMCCA) a annoncé, hier, à sa sortie du ministère du Travail où elle s'est rendue pour un suivi de son dossier.
Lundi, Yogita Babboo-Rama avait envoyé une lettre au ministre du Travail, Soodesh Callichurn, dans laquelle elle demande que l'enquête du ministère du Travail soit menée de toute urgence. Car le rapport sera «a key element in my case so that the case can be referred to the ERT as a 'bona fide case' as per the provisions in the prevailing law, as you have proposed in our meeting». Si le rapport du ministère est confidentiel, elle dit avoir appris que celui-ci est disposé à en dévoiler le contenu si l'affaire est portée devant l'ERT. «Ils vont référer le cas comme un bona fide à l'ERT. Avec mes avocats, nous étudierons toutes les options et on prendra la meilleure.»
Dans sa lettre au ministère, Yogita Babboo-Rama avait énuméré plusieurs éléments qu'elle juge cruciaux pour déterminer la voie à suivre dans le litige l'opposant à Air Mauritius (MK). Tout d'abord, elle demande s'il y a eu violation des articles 29, 30 et 31 de la loi sur les relations de travail et des conventions 87/98 de l'Organisation internationale du travail ratifiées par le gouvernement, dans ladite affaire. Ensuite, elle demande si une enquête a été menée pour savoir si ses déclarations dans une émission radiophonique en tant que président de l'AMCCA étaient «non-fondées et trompeuses» comme l'affirme MK. «Et si tel est le cas, quelles prétendues informations confidentielles portant atteinte à l'image d'Air Mauritius, ont été rendues publiques dans ladite interview ?»
Aussi, les raisons pour lesquelles le transporteur national a refusé le conseil du ministère du Travail «d'agir raisonnablement» et de considérer son rôle de syndicaliste, le 22 mai 2023, à la suite d'une réunion tripartite, mais a plutôt décidé d'instituer un comité disciplinaire contre elle. Autre point soulevé, si MK a bafoué les lois du travail en instituant un comité de discipline contre elle dans cette affaire. Finalement, si la compagnie aérienne a agi contre les dispositions de la loi en vertu de la Quarantine Act «en nous empêchant, ainsi qu'aux autres employés, d'avoir accès à notre lieu de travail».