Congo-Kinshasa: Sécurité Alimentaire à Oicha - Le PAM assiste 109 000 déplacés à vivres à travers la Caritas Butembo-Beni

La Caritas Butembo-Beni apporte une assistance des vivres aux personnes déplacées de guerre et familles d'Accueil dans la Zone de santé d'Oicha, avec l'appui financier du Programme Alimentaire Mondial, PAM. Il s'agit de 109 001 (cent neuf mille et une) personnes vulnérables à l'insécurité alimentaire identifiées dans les aires de santé de Tenambo, Mabasele et Pakanza, en commune rurale d'Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.

Ces personnes déplacées de la crise ADF dans la région de Beni vont recevoir 1814,867 tonnes des vivres, constituant une ration alimentaire de 30 jours dans 20 074 ménages. Le lot est composé des céréales (farine de maïs), des légumineuses (haricot), de l'huile végétale et du sel iodé.

Oicha est une commune rurale qui reste au centre de plusieurs agglomérations en proie à l'insécurité perpétrée par les islamistes radicaux d'ADF. C'est cette sorte d'accalmie observée à Oicha qui attire les déplacés de guerre qui fouient les violences de rebelles dans les localités voisines. Selon le comité des déplacés d'Oicha, 8 143 ménages déplacés, soit 48 858 personnes déplacées venues du territoire de Beni et de la province de l'Ituri vivent dans ce chef-lieu du territoire.

Toutes ces personnes déplacées concentrées dans la cité d'Oicha n'accèdent plus à leurs champs pour cultiver, ce qui entraine une famine de grande ampleur dans toute la communauté d'Oicha. Pour François KAPUTU, Chargé de Programme à la Caritas Butembo-Beni, c'est ce contexte d'insécurité permanente qui justifie cette réponse des vivres dans cette commune rurale.

« Cette zone a été choisie sur base de la vulnérabilité en sécurité alimentaire. C'est une commune qui reçoit plusieurs déplacés dans le contexte de la crise ADF. Mais aussi depuis toute la crise de l'ADF, ils n'ont plus accès à leurs champs. Ce qui fait que finalement ils n'ont pas la possibilité de pouvoir se trouver à manger. On amène une réponse à ceux qui sont plus dans le besoin que les autres » reconnait-il.

Le comité des déplacés de la commune rurale d'Oicha félicite la Caritas Butembo-Beni appuyée par la PAM pour cette réponse humanitaire en vivres. Cette aide vient répondre à un besoin réel et réduit le risque d'insécurité alimentaire, se réjouit Imelda Shaghonere, présidente du comité des déplacés d'Oicha.

« Nous avons fui la guerre, nous n'avons plus accès à nos champs. Les déplacés et les autochtones, nous restons ici dans la cité sans rien faire. C'est pourquoi il y a même plusieurs cas de malnutris qui s'observent. Mais aujourd'hui avec cette assistance c'est la fête dans la cité car chacun va bien manger et sera rassasié » se réjouit Madame Imelda.

A Oicha, les déplacés de guerre ont plusieurs autres besoins qui restent sans réponse. C'est notamment, dans le secteur de santé, l'abri et d'autres moyens de subsistance.

«Les besoins restent toujours là. Il y a plusieurs déplacés qui sont hors sites, ils sont dans des maisons de location. Ils ont du mal à trouver les frais de location », alerte la présidente Imelda Shaghonere.

Cette assistance de la Caritas Butembo-Beni en partenariat avec le Programme Alimentaire Mondial est la première phase sur les trois phases prévues dans le projet General Food Distribution (GFD) du Programme Alimentaire Mondiale.

Avec Caritas Développement Butembo-Beni

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