Dakar — Le directeur de l'Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille (ASERGMV), Oumar Abdoulaye Bâ, et l'administratrice générale du Fonds de garantie des investissements prioritaires (FONGIP), Thérèse Faye Diouf, ont signé, lundi à Dakar, une convention cadre destiné à impulser la résilience des communautés face au changement climatique.
»Cet accord vise à renforcer la résilience des communautés au changement climatique et à promouvoir un secteur privé local. Il est le fruit de notre ambition commune de répondre de manière efficace aux préoccupations des communautés qui sont le plus souvent victimes d'un environnement malsain », a déclaré Mme Diouf, lors de la cérémonie de signature de la convention cadre liant ces deux structures publiques, au siège de l'ASERGMV.
Cet accord va concerner des domaines importants de la vie économique sénégalaise tels que l'élevage, l'agriculture, l'éco-tourisme. Dans le cadre de ce partenariat, selon ses initiateurs, il s'agira pour l'Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille de servir d'interface entre les communautés bénéficiaires et le Fongip en identifiant les projets viables et en accompagnant ces derniers dans la formation.
Le Fongip interviendra pour sa part dans l'octroi de garanties pour les financements des porteurs de projets individuels et des groupements d'intérêts économiques (GIE) des femmes et des jeunes, mais aussi dans la mise en place d'un dispositif technique et d'accompagnement des porteurs de projets afin de réduire spécifiquement les risques de défaut.
Selon Omar Abdoulaye Bâ, directeur général de l'Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille, cette collaboration entre les structures de l'Etat va faciliter la résilience des communautés, »le seul moyen, selon lui, de faire face au changement climatique ».
"Nous sommes à la reforestation qui permet aux communautés de subvenir à leurs besoins et d'atteindre la résilience alimentaire et contribuer à l'autosuffisance alimentaire. Nous avons demandé l'appui du Fongip pour faire des communautés des entités résilientes", a-t-il-expliqué.
Il a souligné que l'ASERGMV veut aider les communautés à comprendre »qu'elles sont capables de reforester leur environnement et d'en tirer profit ». Il estime aussi que la reforestation n'a de sens que quand elle contribue à la résilience des communautés, »que quand on est capable de préserver les arbres plantés au fil des années ».
M. Bâ a invité le secteur privé à accompagner davantage l'agence dans la reforestation. »Nous ne pouvons jamais y arriver dans la reforestation, si nous ne sommes pas capables d'impulser le secteur privé dans ce que nous faisons », a-t-il fait savoir, saluant l'engagement de l'Etat qui, selon lui, est en train de dégager des moyens.
»Le secteur privé de son côté doit aussi nous accompagner pour permettre aux communautés victimes des aléas des changements climatiques de pouvoir se prendre en charge », a-t-il-lancé.