Comme annoncé par le Premier ministre dans sa correspondance de la semaine dernière, ayant pour objet : «Information sur la convocation et l'organisation de la Table Ronde sur l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu/Invitation», adressée aux présidents des deux chambres parlementaires et à ceux des commissions défense et sécurité de l'Assemblée nationale et du Sénat, le Président de la République a procédé, hier lundi 14 août dans la salle des congrès du Palais du peuple, à l'ouverture des travaux de la Table Ronde sur l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu.
Dans son discours, Félix Antoine Tshisekedi a commencé par rappeler que ça fait deux ans et trois mois qu'il avait instauré un régime d'exception, en l'occurrence l'état de siège, dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Ce régime d'exception était notamment dicté la recrudescence de l'insécurité qui sévit dans cette partie de la République depuis près de trois décennies.
Par cette décision d'instaurer un régime d'exception, le Chef de l'Etat tenait à endiguer la violence avec son corolaire des malheurs (les massacres et toutes formes de tueries) dont la population est victime, pour rétablir l'autorité de l'Etat et sécuriser par-là les personnes et leurs biens. «J'avais activé ce dispositif constitutionnel avec l'engagement et la détermination d'endiguer des menaces graves et de sécuriser les populations et leurs biens, dans le but de rétablir une paix qui soit durable», a rappelé le Président, avant de poursuivre en ajoutant : «Je suis conscient de ce que ce régime voulu exceptionnel par le constituant n'a pas vocation à
s'éterniser. Je vous demande de bien vouloir prendre la mesure, la vraie mesure de la situation, car il en va de la survie de la nation tout entière». Décrété le 3 mai 2021, l'état de siège est censé être prolongé tous les 15 jours suivant la recommandation de la Constitution.
Les participants appelés à choisir l'une des trois propositions
Le président de la République a été précédé par le chef du gouvernement. Dans son mot de circonstance, le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde Kyenge a commencé par rappeler les circonstances ayant motivé l'instauration de l'état de siège par le Chef de l'Etat. Une fois ce régime d'exception décrété, le gouvernement qu'il dirige a pris ses responsabilités en vue d'en finir avec de l'insécurité dans cette partie du pays.
C'est dans ce cadre qu'il a organisé plusieurs missions d'itinérance dans les provinces placées sous état de siège dans l'objectif d'entendre les différentes couches de la population sur l'évolution de l'état de siège, récolter leurs avis et considérations.
Au total, 4 missions d'itinérance ont été organisées. Après celles-ci, le chef du gouvernement a résumé les avis et suggestions reçues des uns et des autres en rapport avec l'état de siège en trois catégories ou propositions suivantes : le maintien de l'état de siège, sa requalification, sa levée pure et simple. Les participants devraient se prononcer pour l'une des trois propositions faites sur l'état de siège, à l'issue de 3 jours des travaux.
Il sied de noter que ces travaux de la Table Ronde sur l'état de siège, ouverts hier par le Président de la République, ont été précédés par des travaux préparatoires sous la supervision du Premier ministre.