Mamy Ravatomanga n'a pas mâché ses mots sur la filière vanille durant son débat télévisé la semaine dernière. L'opérateur, également membre du Conseil National de la Vanille, estime que la dégringolade du prix était prévisible, et accuse des minorités motivées par des intentions politiques d'en être responsable.
Le PDG du groupe SODIAT rappelle que les autorités, avec en tête le ministre en charge de l'Industrialisation, du commece et de la consomation Edgard Razafindravahy, avait anticipé ce scénario, et initié une série de mesures pour contenir la chute du prix et protéger les planteurs.
La fixation des prix minima, l'assainissement des exportateurs, et enfin, l'Appel à Manifestation d'intérêt pour retenir les acheteurs internationaux engagés à respecter les prix, figurent parmi les mesures phares. Toutefois, l'homme d'affaires déclare que l'intrusion et la pression politique dans la filière a anéanti ces tentatives de stabilisation du prix. Selon lui, des politiciens ont été derrière les revendications populaires pour réclamer un retour à la libéralisation, et par conséquent, « l'État n'a pas pu aller jusqu'au bout de ces réformes».
Aujourd'hui, ces mots font échos à l'actualité, alors que le prix de la vanille verte est au plus bas. La semaine dernière vingt maires du district de Maroantsetra ont envoyé une lettre ouverte au président de la République en guise d'appel de détresse. Ces maires appellent à l'intervention de l'État face à la situation, et dénoncent la libéralisation de la filière.
Nicotine
Une réunion virtuelle s'est tenue entre le MAE, le MICC, le MINAGRI et la commissaire européenne à la santé et à la protection des consommateurs Stella Kyriakides, la semaine dernière. Des solutions transitoires ont été trouvées, et permettront d'adresser les difficultés qu'entraînent la nouvelle réglementation européenne qui revoit à la baisse les limites maximales tolérées de résidus de nicotine dans la vanille, passant de 0,3 mg/kg à 0,02mg/kg.