C'est le grand jour ! Les habitants du Nord-Kivu et de l'Ituri auront, surement, les regards tournés vers Kinshasa, où se clôturent aujourd'hui, les travaux de la table ronde sur l'état de siège en vigueur dans les deux provinces. Ce rendez-vous qui connaît la participation des gouverneurs civils en congé, quelques députés provinciaux et nationaux, des présidents des assemblées provinciales, des membres du gouvernement, des confessions religieuses, des membres de la société civile, pour ne citer que ceux-là, aura eu le privilège de passer au peigne-fin, la problématique sécuritaire dans la partie orientale de la RDC, en vue de trouver des solutions remèdes.
Oui, durant 3 jours, les différentes parties prenantes ont été en commission et ont réfléchi s'il faudra maintenir, requalifier ou levée l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Encore que, à l'ouverture de cette table ronde, le Président Tshisekedi avait signifié qu'au regard des préoccupations exprimées par les populations du Nord-Kivu et de l'Ituri, il y a la nécessité de procéder à une évaluation solennelle de l'état de siège sous la forme d'une table ronde inclusive afin de réfléchir et d'entériner ensemble les bases d'une orientation optimale tout en préservant les acquis générés par cette mesure d'exception.
Ce faisant, les participants ont été appelés de bien vouloir prendre la mesure de la vraie situation tout en appelant au sens élevé de leur responsabilité, car, il en va de la survie de la nation tout entière. Proclamée depuis plus de deux ans, cette mesure d'exception a-t-elle atteint ses objectifs en ramenant une paix durable dans les deux provinces ? Puisque, avant l'état de siège, il y avait des massacres des populations civiles par des groupes armés qui rageaient l'Ituri et la partie Nord-Est du pays. Qu'en est-il aujourd'hui ? La paix a-t-elle été retrouvée ? Quid des avancées significatives ?
Autrefois, les députés de deux provinces martyres boycottaient des plénières au nom de la paix au Nord-Kivu et à l'Ituri. Seront-ils "pour" son maintien au cas où la table ronde en décidera ? Accepteraient-ils la levée de l'état de siège? D'aucuns s'interrogent. Vivement la paix. Que les participants prennent une décision qui ira dans le sens des populations, les premières victimes.