Congo-Kinshasa: Jean-Marc Kabund - Le Ministère Public réclame une peine de trois ans de prison ferme !

Trois ans de prison ferme. Telle est la demande du ministère public introduite au cours de l'audience de ce lundi 14 août 2023, tenue en directe de la prison centrale de Makala, contre Jean-Marc Kabund A Kabund. La Cour de Cassation qui siège sur l'affaire a retenu trois (3) sur douze (12) préventions à la charge de l'accusé. Il s'agit de : outrages aux corps constitués, propagation de faux bruits et imputations dommageables.

Selon le Ministère Public, ces griefs retenus contre l'ancien premier vice-président de l'Assemblée nationale constituent des infractions graves de la loi qui méritent des sanctions car ayant porté atteinte à l'intégrité des corps constitués et à la stabilité du pays.

La Cour a fixé la date du 9 septembre pour se prononcer sur l'affaire. En attendant, la partie défenderesse continue de solliciter la liberté provisoire de l'accusé, mais aussi de clamer son innocence.

Les avocats de l'ancien président de l'UDPS ont réitéré leur argument selon lequel, leur client s'est exprimé lors de son point de presse de juillet 2022 dans la casquette d'opposant au régime, pour tenter de convaincre les juges mais en vain.

Cette détention risque d'empêcher le président de l'Ach de réaliser ses ambitions politiques du moins pour cette législature. D'ailleurs, son parti politique est parmi tant d'autres n'ayant pas été reconnu par le ministère de l'intérieur en tant que formation politique fonctionnelle.

C'est depuis déjà une année que Jean-Marc Kabund passe ses nuits à la prison de Makala. Il a été au départ poursuivi pour plusieurs griefs mais, trois seulement sont reconnus par la Cour de Cassation.

Plusieurs fois, ses avocats ont introduit des demandes de mise en liberté provisoire mais en vain. La justice congolaise qui a décidé depuis l'année passée, sur la possibilité de le soumettre à résidence surveillée, semble trainer pour exécuter sa décision. Sinon, la justice n'a pas opté pour le choix de la résidence de Limete. Les rasions de ce refus seraient la présence d'une milice qu'entretiendrait l'accusé dans son quartier.

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