Les chocs des cours à l'international n'ont pas un impact significatif sur les prix domestiques des produits laitiers, sauf au Sénégal, au Togo et au Mali. Ceci ressort de l'étude sur le Degré de transmission des prix internationaux aux prix domestiques dans l'Uemoa, produit par la Bceao.
Selon l'étude, une hausse de 10% des cours mondiaux des produits laitiers induit de légères hausses des prix domestiques de 0,2% au Sénégal et au Togo, et de 0,9% au Mali.
Au total, les fluctuations internationales des cours des produits alimentaires impactent positivement l'inflation dans l'Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa).
En ce sens, l'étude de la Bceao note qu'une hausse de 10 points de pourcentage des cours mondiaux des produits alimentaires induit une progression de l'inflation de 2,3 points pour la composante alimentaire et une hausse de 1,2 point pour l'inflation globale.
En ce qui concerne la transmission des prix internationaux du pétrole, les résultats des estimations montrent qu'une hausse de 10% des prix à l'international induit une hausse de 4,6% des prix de l'essence à la pompe dans l'Union et entraîne une progression de l'inflation de 0,5 point de pourcentage. Les chocs internationaux sont absorbés dans un délai de dix (10) mois.
L'analyse par pays montre que la transmission des cours mondiaux du brut sur les prix de l'essence à la pompe est plus forte au Togo et au Bénin, avec des effets respectifs de 5,3% et 6,3% pour une hausse des cours mondiaux de 10%, dans un délai moyen d'absorption de huit (8) mois.
Il convient de souligner que la hausse des prix internationaux du pétrole n'a pas d'impact sur les prix de l'essence à la pompe au Niger où les prix ont été bloqués par l'Etat.
Le prix de l'essence à la pompe est maintenu inchangé dans ce pays depuis 2013 et se situe à 540 FCFA le litre, soit le tarif le plus bas observé dans les pays de l'Uemoa.