Ile Maurice: Équipements de récolte - Les petits agriculteurs font grise mise...

Medine, engagée dans l'industrie sucrière, renouvelle sa flotte de récolteuses de canne à sucre. Deux nouvelles de dernière génération ainsi que des tracteurs ont été acquis. Ces investissements de plus de Rs 50 millions ont pour but d'améliorer l'efficience des opérations agricoles du groupe.

Ces récolteuses, qui sont dotées d'un moteur puissant, ont été conçues pour effectuer des récoltes dans des champs à fort rendement. Elles sont équipées du système de guidage automatique Advanced Farming Systems (AFS®) et d'un système de télématique avancé, permettant une connectivité 4G. Ce sont donc des outils de surveillance de flotte, de gestion agronomique et de données.

Avec un moniteur à l'intérieur de la cabine, les opérateurs peuvent suivre toutes les étapes de la récolte et de la maintenance, et accéder à des fonctions d'agriculture de précision intégrées. Des alertes en cas d'anomalie ou de panne sont aussi émises. De plus, elles sont équipées d'un moteur intelligent qui minimise la consommation de carburant.

Ces nouvelles machines à la capacité accrue de récolte contribueront à une augmentation de la productivité et à un coût d'exploitation réduit, soit des économies de consommation de carburant allant jusqu'à 26 % et une augmentation de 5 % de la capacité des récoltes.

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«Mécaniser la terre»

Kailash Ramdhary, membre du Mouvement ti planteurs cannes, indique que la situation est difficile pour ses semblables. «Ce sont les petits planteurs de canne à sucre qui souffrent. D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle ils abandonnent la culture. Ils font toujours la récolte de la canne de manière traditionnelle. Ils sont toujours à la merci des camionneurs qui sont des contracteurs.» Il déplore l'absence de mesures d'accompagnement pour les petits planteurs, que ce soit pour la coupe que pour la récolte, et il soutient que ce sont les fédérations qui bénéficient des subventions et non les planteurs.

«Un planteur peut dépenser pour la coupe, le chargement et le transport entre Rs 650 et Rs 750, voire Rs 800, par tonne de canne. Or, les petits planteurs auraient dû bénéficier d'un prix plus raisonnable. Vu la situation actuelle, il n'y a qu'un petit groupe de planteurs qui en bénéficient», souligne Kailash Ramdhary.

Krit Beeharry, membre de la plateforme Planteur des îles, explique que «pour qu'une récolteuse puisse être utilisée, il lui faut suffisamment d'espace. La mise en terre doit se faire selon le même alignement que la récolteuse. Il faut 'mécaniser' la terre des petits planteurs, soit la préparer à la mécanisation. Pour les plus petits terrains, soit ceux de moins de 25 perches, il faudra faire des opérations manuelles.»

De plus, fait comprendre Kailash Ramdhary, «les champs de canne de la majorité des planteurs sont situés sur des terrains marginaux. Ces terrains ne sont pas préparés pour l'utilisation de machines. Celles-ci dépendent, par exemple, de la topographie du sol. Ces sols doivent être préparés pour que la machine puisse y opérer. Et le secteur fait face à un manque de main-d'oeuvre. La situation est compliquée et il y a un manque de volonté de la part du gouvernement pour l'adoption de nouvelles technologies dans les opérations ayant trait à la canne à sucre.»

Production de canne à sucre : baisse de 15,5 %

La production de canne à sucre a baissé de 15,5 %, selon les derniers chiffres de Statistics Mauritius. Elle est passée de 2 669 667 tonnes en 2021 à 2 256 806 tonnes en 2022. Le rendement moyen a été réduit de 9,7 %, passant de 63,72 tonnes par hectare en 2021 à 57,57 en 2022. La superficie de récolte a aussi été réduite, passant à 39 199 hectares en 2022.

Medine. Plus de 3 300 hectares sous culture de canne

Medine compte plus de 3 300 hectares sous culture de canne, répartis dans différentes zones et dans des régions telles que Chebel, Roche-Brunes, La Mecque, Bambous, Beaux-Songes, Cascavelle, Yémen, Palmyre et Henrietta.

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