Une forte délégation du secteur privé a accompagné le président de la République, Andry Rajoelina, lors d'une mission économique et politique au Rwanda la semaine dernière.
Le GEM, le SIM, le FIVMPAMA, le SYMABIO, le GEFEM, le GEHEM, le GOTICOM, la CTM, l'AAVM et la Plateforme des Huiles Essentielles de Nosy Be, y ont été représentés sous l'égide de l'EDBM. Le groupe STOI oeuvrant dans les domaines de l'agri-business et du tourisme, a également pris part à cette mission économique au Rwanda avec l'appui du programme Pôle Intégré de Croissance (PIC).
« A l'issue de cette mission économique, nous avons pu nous enquérir des expériences rwandaises en matière de mise en oeuvre du partenariat public-privé (3P) dans le domaine de l'agriculture. C'était d'ailleurs l'objet de notre rencontre avec le directeur général de l'Agriculture rwandaise, Patrick Karangwa au siège du ministère de l'Agriculture et des Ressources animales à Kigali », a témoigné Tahiana Razanamahefa, directeur de la Communication et des Relations publiques du groupe STOI.
Apport financier de l'Etat
« Ce haut responsable nous a fait part de la politique du gouvernement sur l'application de cette approche 3P qui est bel et bien effective dans ce pays des Mille Collines. L'Etat y joue un rôle important en appuyant les paysans notamment les femmes rurales et les jeunes entrepreneurs ainsi que le secteur privé dans le secteur agricole et de l'élevage. Chaque exploitant agricole doit ainsi souscrire à une police d'assurance à chaque campagne de production. L'apport financier de l'Etat en la matière s'élève à 50%. En outre, l'accès des paysans et du secteur privé rwandais au financement est facilité. Les entrepreneurs agricoles bénéficient d'un taux d'intérêt préférentiel de 8% pour tout emprunt bancaire, et ce, sur présentation d'un business plan validé. La garantie apportée par l'Etat est de l'ordre de 50% et peut atteindre 70% pour les femmes rurales. Ce n'est pas tout ! Les investissements du secteur privé sont sécurisés en matière d'accès au foncier. L'Etat a entre autres, mis à la disposition de la Fondation Howard Buffet un terrain public pour instaurer le RICA (Institut rwandais pour l'agriculture de conservation). Il s'agit d'un établissement d'enseignement supérieur innovant combinant la recherche, l'éducation et la vulgarisation pour former une future génération des leaders dans les secteurs agricole et élevage du Rwanda. La première promotion composée de 250 étudiants est sortie le 8 août dernier », a expliqué Tahiana Razanamahefa.
Grande opportunité
Suite à cette rencontre entre les deux parties, une délégation du ministère de l'Agriculture et des Ressources animales rwandais se rendra bientôt au pays pour établir un cadre de partenariat avec son homologue malgache.
En effet, « Cette première est prête à transférer ses technologies, ses connaissances et acquis au profit de Madagascar en matière de promotion de ce partenariat public-privé. Par ailleurs, la délégation malgache dirigée par le président Andry Rajoelina a visité l'usine agroalimentaire Africa Improved Foods produisant des céréales à base de matières premières locales telles que le soja, le maïs et la farine de blé ainsi que la Zone Économique Spéciale du Rwanda. Ce pays a déjà atteint son autosuffisance alimentaire et exporte principalement du thé et du café. En revanche, il importe des fruits en Allemagne et en Afrique du Sud. Ce sera ainsi une grande opportunité pour Madagascar de conquérir ce marché, et ce, grâce à la création du Conseil d'Affaires Rwanda-Madagascar et la signature du protocole d'accord de coopération économique entre les deux pays. En tout, le modèle économique rwandais est inspirant et l'on peut bien le dupliquer à Madagascar. Nous remercions vivement le président de la République d'avoir invité le secteur privé à cette mission économique au Rwanda », a conclu le directeur de la Communication et des Relations publiques du groupe STOI.