Il n'y a pas eu de décision annoncée à la clôture, mercredi 16 août, de la table ronde sur l'évaluation de l'état de siège dans les provinces de l'Ituri et du Nord-Kivu. Le rapport a été transmis au président de la République, Félix Tshisekedi, pour mûrir sa réflexion, a laissé entendre le Premier ministre, Sama Lukonde, dans son mot de clôture.
Faut-il lever l'état de siège en Ituri et au Nord-Kivu ? Après l'évaluation de la situation par la table ronde, l'analyse transmise au chef de l'État n'est pas favorable. Elle évoque deux arguments, tous opposés à cette possibilité.
D'abord, l'insécurité, principale raison à la base de la décision de placer les deux provinces de l'Est sous état de siège. Une insécurité à laquelle s'est ajoutée l'agression du pays par une armée étrangère et des terroristes d'origine étrangère. Ensuite, la proximité des élections générales, prévues le 20 décembre. Pour cette période très sensible, l'adversité des leaders politiques est susceptible d'alimenter, comme toujours, les groupes armés encore actifs dans cette partie du pays.
Des recommandations de cinq ordres ont alors été faites. Décharger les gouverneurs militaires de certaines responsabilités, leur adjoindre un civil qui s'occuperait des questions administratives et financières, et un autre (un militaire) qui devrait s'occuper des questions sécuritaires. Il faudra également garantir la libre circulation des acteurs politiques et veiller à l'amélioration de la réponse humanitaire.
Il revient maintenant au président Félix-Antoine Tshisekedi de rendre sa décision.