Madagascar: Université morte - Les étudiants sont coincés entre les décisions

Les étudiants souffrent. L'université morte se poursuit à Antananarivo. Tous les membres du Syndicat des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs-Enseignants (SECES) d'Antananarivo suspendent leurs cours.

Une assemblée générale s'est tenue à Ankatso, hier, et les décisions prises restent les mêmes. Les étudiants demeurent toujours les victimes de ces actes. Les étudiants sont coincés entre changer d'école et le manque de moyens. « Je ne trouve plus le bon chemin. Soit je dois arrêter l'études ici à l'université, soit j'attends et je procrastine.

Ou je me tourne vers une autre université », s'attriste Diavolana Ramiharisoa, une étudiante en anthropologie. Elle vit aussi en manque de moyen, surtout financier, ce qui la démotive encore dans ces décisions. Il n'y a pas que Diavolana, la plupart des étudiants de l'Université d'Antananarivo viennent des autres provinces, on peut dire que leur vie est différente de ceux qui vivent dans la capitale ou dans ses périphéries. Les étudiants craignent une année blanche pour cette année universitaire.

La grève du SECES a commencé il y a déjà près d'un mois sans changement de situation. Une source fiable auprès des enseignants rassure les étudiants par rapport à cela. « Il n'y aura pas d'année blanche. On peut être sûr de cela puisque nous sommes maintenant sur le point de finir l'année universitaire 2022-2023. Le semestre pair de cette année académique est sur le point de s'achever », explique la source.

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Le SECES a aussi montré la continuité des cours pour les enseignants hors syndicat. « 99 % des cours sont suspendus. 1 % continue son travail. Nous n'avons pas de souci face à cela », explique le professeur Sammy Grégoire, le président du SECES Antananarivo. Ces affirmations veulent prouver que l'année blanche n'existera pas pour cette année.

Les étudiants demandent ardemment l'évolution de la situation. Certains ont déjà quitté l'Université vers le monde du travail. D'autres commencent déjà leur cursus dans d'autres universités. Les étudiants malgaches souffrent. D'autant plus que le SECES pense à renforcer ces revendications à partir de ce vendredi.

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