Ce jeudi 17 aout est le deuxième jour consécutif des manifestations des étudiants de l'Institut supérieur des techniques appliqués (ISTA) et des jeunes sur plusieurs grandes artères de Goma. Les manifestants en colère déplorent l'insécurité qui refait surface dans cette ville du Nord-Kivu, malgré l'état de siège.
C'est depuis mercredi que les étudiants et certains jeunes manifestent pacifiquement dans les rues de Goma. Mercredi, la marche a commencé le matin à l'ISC/Goma pour déboucher au cabinet du gouverneur de province.
Ce matin encore, les manifestants, qui ne décolèrent pas, ont intensifié leurs manifestations. Ils ont pris assaut presque tous les axes de la ville, pour dénoncer les cas de kidnappings qui se multiplient.
Selon le président provincial des étudiants, Dany Kambale, dit vouloir interpeller le gouvernement provincial de s'impliquer pour la libération de leur camarade, kidnappé depuis lundi dernier, et de tous les autres jeunes kidnappés qui restent en otage.
Même son de cloche pour le parlement des jeunes du Nord-Kivu. Son porte-parole, Guel Mamlaka, demande que la somme exigée par les bourreaux soit payée par le Gouvernement ou soit par les maisons de télécommunications. Celles-ci sont accusées de ne rien faire pour localiser et identifier les kidnappeurs afin de d'être déférés devant la justice.
Un dispositif policier important a été observé depuis mercredi sur le point chaud de la ville.
A cet effet, les étudiants disent suspendre toutes activités académiques au sein de toutes les institutions d'enseignement supérieur et universitaire de la ville de Goma, dès ce jeudi, jusqu'à la libération de leur camarade Youssouf Assumani, étudiant en 3eme graduat électricité.