L'évolution des cours internationaux des produits pétroliers et alimentaires a des répercussions sur l'inflation dans l'Union économique et monétaire Ouest africaine (Uemoa), selon la Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (Bceao).
La banque centrale explique cela, en citant l'étude sur le Degré de transmission des prix internationaux aux prix domestiques dans l'Uemoa, par notamment le poids important (30,0%) des produits importés dans l'indice des prix à la consommation.
Toutefois, l'étude souligne que la transmission des prix internationaux aux prix domestiques n'est pas parfaite, en raison du fonctionnement des marchés de la zone marquée notamment par des dispositifs de régulation des prix et souvent des mesures d'atténuation de la répercussion des chocs observés à l'international.
Au titre des produits alimentaires importés, la banque centrale note que les chocs sur les cours mondiaux affectent positivement l'inflation dans l'Union. Il ressort des résultats de l'étude que 68% des fluctuations des cours mondiaux du riz se répercutent sur les prix domestiques du riz.
Le degré de transmission est évalué à 59% pour les huiles, 45% pour le blé et 38% pour le sucre.
Les chocs sur les fluctuations internationales sont absorbés avec un délai moyen de dix (10) mois pour le riz et les huiles, quinze (15) mois pour le sucre et vingt (20) mois pour le blé.
Toutefois, la Bceao relève que l'impact sur les premiers mois est faible, en raison des interventions des autorités publiques et des délais d'approvisionnement des marchés locaux.
Au vu du degré de transmission des impulsions des cours mondiaux des produits alimentaires, l'étude note que les pays de l'Uemoa devraient prendre des mesures pour réduire leur dépendance extérieure en produits alimentaires importés, à travers des actions visant à rendre le secteur agricole moins vulnérable aux chocs climatiques et en promouvant davantage la transformation locale.