Le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a appelé les pays africains à renforcer leur voix collective sur les questions climatiques.
Une conférence ministérielle africaine sur l'environnement (CMAE) de deux jours se tient à Addis-Abeba.
Dans son discours d'ouverture de la conférence, le vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères, Demeke Mekonnen, a déclaré que le changement climatique avait de graves répercussions sur différents systèmes en Afrique et influençait la réalisation des objectifs de développement durable et de l'Agenda 2063.
"La solidarité dans le domaine du changement climatique et du développement durable est (donc) une responsabilité continentale et mondiale", a-t-il fait remarquer.
M. Demeke a recommandé au groupe de négociateurs africains de définir la position commune de l'Afrique et la nécessité de renforcer le partenariat mondial.
Dans son allocution de bienvenue, la ministre de la planification et du développement, Fitsum Assefa, a déclaré que la CMAE se tenait à un moment critique où le climat est devenu une urgence climatique.
Elle a réitéré l'engagement du gouvernement à ratifier les accords multilatéraux mondiaux sur l'environnement et le développement, et à mettre en oeuvre des politiques et des stratégies nationales en matière d'environnement et de changement climatique.
Mme Fitsum a révélé la soumission de la contribution nationale déterminée (CND) actualisée de l'Éthiopie à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et son objectif ambitieux de réduction des émissions de 68 %, l'inclusion de 40 options d'adaptation dans la CND actualisée et l'engagement financier du gouvernement à hauteur de 20 % pour la mise en oeuvre de la CND.
Selon la ministre, "la biodiversité se réduit à un rythme alarmant alors même que les pays ont adapté un cadre pour enrayer la situation. Nos océans sont envahis par le plastique alors que les pays s'efforcent de fixer des objectifs ambitieux en matière de production et d'utilisation du plastique. Les produits chimiques toxiques et les déchets dangereux continuent d'être produits alors que les pays s'efforcent d'obtenir des accords juridiquement contraignants".
Elle a ajouté que les Africains sont les plus vulnérables face à ces défis et que les communautés sont gravement touchées.
Il s'agit donc d'une responsabilité collective, a souligné Mme Fitsum.
La ministre a également souligné l'engagement de l'Éthiopie dans la mise en oeuvre de l'initiative "Green Legacy" en citant comme exemple la mobilisation de plus de 35 millions de personnes en une journée pour planter plus d'un demi-milliard de semis.
Le secrétaire exécutif de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, Simon Stiell, a noté que de nombreux pays africains se fixent des objectifs ambitieux dans leurs CDN, bien qu'ils soient confrontés à de nombreux défis en matière de développement.
Le secrétaire exécutif a déclaré : "Nous avons besoin d'un accès transparent, équitable et simplifié au financement climatique, en particulier pour les pays vulnérables d'Afrique. Nous avons besoin d'investissements accrus dans les infrastructures résistantes au climat, les énergies renouvelables et l'agriculture durable".