En Afrique du Sud, les difficultés que connaît l'entreprise publique Transnet, en charge notamment des ports et des chemins de fer du pays continuent de se répercuter sur l'économie.
Faute d'un réseau ferroviaire solide, les exportations de matières premières, et en premier lieu de minerai, peinent à atteindre les niveaux espérés. L'entreprise a été fortement touchée par la corruption, sous l'ère Zuma, et a de la difficulté à se redresser. En 2022, une grève a, de plus, compliqué ses opérations.
Mais pour la PDG du groupe, Portia Derby, l'urgence est aussi de trouver une solution au vol de câbles en cuivre, qui coûte au pays, de façon globale, plus de 2 milliards d'euros par an. Une interdiction temporaire des exportations de ferraille a bien été mise en place, mais ce n'est pas suffisant, selon la directrice de Transnet qui répond aux questions de Claire Bargelès : « L'année dernière, on a eu 4 862 incidents de vol de câbles. »
« Conséquences »
« Et, au niveau de l'électricité, poursuit Portia Derby, peu importe que l'on ait volé juste un tout petit bout, et là juste un autre, cela a des conséquences directes sur toutes nos opérations. Au total, l'an dernier, on a perdu 1 500 kilomètres de câble. Et pour moi, le pire, c'est que le taux de condamnation est de 4%. Le système n'a pas vraiment d'effet dissuasif, même si on a amélioré notre sécurité, on utilise des drones, on a des partenariats avec nos clients, en particulier les entreprises minières. »
« Et l'impact de ces vols ne concerne pas seulement une perte de revenus, mais un incident qui n'est pas prévu devient un problème de maintenance, car il faut aller réparer tout cela. Et donc le peu de budget que l'on possède pour la maintenance se met à fondre à cause de ces vols de câbles », conclut la directrice de Transnet.