Objectif de cette union des forces : faire tomber l'African National Congress (ANC), au pouvoir depuis la fin de l'apartheid. Cette ambition de former une coalition avant même le scrutin est portée par le premier parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), qui plafonne autour des 20% des voix et a donc besoin d'alliés afin de ravir la majorité à l'ANC.
Cette conférence pluripartite se voulait historique, et le lieu n'a pas été choisi au hasard : elle s'est déroulée dans le même hôtel qui avait accueilli les négociations pour le démantèlement de l'apartheid.
Après deux jours d'échanges, une charte a finalement été signée, avec une clause importante pour ceux qui se rallient à cette idée lancée par la DA.
« Les partis ici présents s'engagent à respecter la vision, les priorités, les principes et le programme commun de la charte. Et ils ne prendront donc part à aucune discussion ou accord de gouvernance avec l'ANC, l'EFF, ou toute autre formation rivale », décline William Gumede, facilitateur de la conférence.
Mais dans les faits, le résultat forme un drôle d'assemblage, avec entre autres le parti Zoulou créé par Mangosuthu Buthelezi, la formation nationaliste afrikaner Freedom Front Plus, ainsi que Action SA de l'ancien maire de Johannesbourg Herman Mashaba. Le tout chapeauté la DA, et son leader, John Steenhuisen, qui déclare :
« Allons tous nous inscrire pour pouvoir voter, par millions, et permettre à cette charte, l'année prochaine, de chasser l'ANC du pouvoir, et de créer une nouvelle trajectoire pour tous les Sud-Africains, dans ce magnifique pays. »
Ces partis alliés vont cependant devoir étendre encore un peu plus leur influence pour espérer déloger l'ANC au niveau national. La porte a d'ailleurs été laissée ouverte, si d'autres formations, comme l'Alliance Patriotique, souhaite les rejoindre.