Une nouvelle maladie se répand depuis plusieurs semaines comme une traînée de poudre. Inquiétant surtout en cette période où la pénurie de médicaments - dont des antidépresseurs - fait rage.
Ce mal profond, baptisé la Bobby phobie, explique Hurry Ram, 36 ans, un habitant de Plaine-Magnien, fut détecté il y a plus d'un an dans sa région. «Nounn pous li, rod bour li déor, mé li révini mem», témoigne-t-il en secouant la tête en signe de désolation indignée.
Les symptômes de cette épidémie épidermique ? Un soudain bourdonnement au niveau des tympans, des sueurs froides, de la gêne, une perte instantanée de neurones et de matière grise, des spasmes dus à l'irritation, des démangeaisons au niveau du lobe frontal et qui s'étendent à tout l'hémisphère gauche du cerveau, qui effectue toutes les tâches liées à la logique. «Kan ou ékout li ou cérumen (NdlR, kaka zorey) likéfié, vinn délo. Li koulé enn sel kout, parfwa ena bann tras disan tou», témoigne Arvin, qui était face au vecteur de cette maladie mercredi soir.
Le seul remède connu ? «Il faut casser une omelette sans faire des oeufs», explique Coucou Roucoucou, psychiatre de son état. Il est formellement interdit de s'allonger sur des matelas abandonnés sur des terrains de foot à Mahébourg, au risque de recevoir la visite surprise de Bobby.
Interrogé à ce propos, le responsable, le Bahubali derrière la transmission de cette phobie, affirme qu'il n'en a cure de ce que disent les gens. «Laisse zot zapé», aboie le 'porte-nonsense' de la 'majeurité'. D'ajouter qu'on «né dîne pas avec lé diab même avec 'un' long cuillère» (sic).