Alors que le président de la junte guinéenne s'est fendu d'un décret dans lequel il demande dorénavant aux gouverneurs de région de nommer les responsables de quartiers, la décision fait un tollé et suscite une véritable levée de bouclier tant chez le citoyen lambda que chez les politiques et autres acteurs de la société civile.
C'est exactement au sujet de ce décret qu'a réagit Dr Alhassane Makanera Kaké pour qui la première question à se poser dans les circonstances de ce décret est celle de savoir si le décret est conforme à la loi qui doit respecter aussi la loi organique.
Car s'il en est ainsi, le décret peut être attaqué au niveau de la cour suprême dixit le juriste.
Au plan politique, il est important pour le Dr Makanéra de comprendre que le problème des quartiers est hautement politique et les force en fac savent que maitriser leur électorat permet d'asseoir un certain avantage et vouloir attribuer aux gouverneurs la prérogative de les nommer reviendrait à favoriser le candidat du pouvoir s'il en présentait un.
À la question de savoir à quelle hiérarchie les quartiers vont obéir si cette décision prend forme, Dr Alhassane Makanera s'interroge lui-même.
Il est de renommée que la Guinée est pionnière dans la décentralisation comment e fait il qu'elle se retrouve à la traine de nos jours ?
Le juriste est formel : « La Guinée connait la décentralisation, nous savons ce qu'il faut on refuse de l'appliquer. La décentralisation sera réglée quand les autorités décideront. Nul besoin d'un expert.
C'est comme si vous fermez un robinet et vous refusez qu'il soit activé et vous voulez faire appel à un expert alors qu'il n'en est aucun besoin... »
À la question de savoir quelle note, il donne au déroulement de la transition, Dr Makanera a estimé n'avoir aucun critère d'évaluation d'autant plus que les 10 points de la charte n'ont jamais été porté dans un plan opérationnel