Burkina Faso: Réformes en vue de lutter contre l'insécurité routière au Burkina - Le gouvernement a vu juste

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Afin de réduire les drames liés à l'insécurité routière, les autorités de la transition ont entrepris des réformes.

L'une d'entre elles, est l'introduction de l'enseignement du Code de la route dès l'école primaire au Burkina. C'est le Premier ministre, himself, qui en a fait l'annonce au cours du lancement de la Semaine nationale de sécurité routière, ajoutant que des instructions ont été données au ministre en charge de l'éducation nationale qui y travaille déjà. Personnellement, je salue une telle mesure qui, à mon avis, n'avait que trop tardé. Surtout au regard du nombre d'accidents parfois mortels enregistrés sur nos routes et cela, d'année en année. Peut-il en être autrement quand on sait qu'ils sont nombreux, ces compatriotes qui ignorent tout du Code de la route et qui circulent sans la moindre connaissance des règles qui gouvernent la route ? En effet, ils ne savent pas quand et où ils ont la priorité et à quel moment ils doivent céder le passage.

A ces gens-là s'ajoute une autre catégorie d'usagers de la route, qui font montre d'un incivisme incroyable si bien qu'ils violent les règles élémentaires de la circulation quand ils ne s'adonnent pas à des acrobaties sur les voies publiques. Il en est de même quand ils arrivent au niveau d'un feu tricolore. Peu importe si le feu passe au rouge. Eux, préfèrent continuer leur route, advienne que pourra. Ce sont les autres qui doivent se débrouiller pour éviter de les heurter ou de les emboutir. Ces cas, on les rencontre beaucoup plus malheureusement dans les grandes agglomérations comme Ouagadougou et Bobo-Dioulasso où l'intolérance le dispute à l'indiscipline.

Je souhaite que le gouvernement songe à prendre des mesures sociales

C'est pourquoi j'exhorte les autorités à tout faire pour mettre en oeuvre les réformes visant à lutter contre l'insécurité routière qui, si l'on en croit les spécialistes, est la huitième cause de mortalité dans le monde. Chez nous, au Burkina, les statistiques font état de 1150 personnes tuées dans les accidents de la route au cours de la seule année 2022. Voyez-vous ? L'heure est grave et la situation commande une prise de conscience individuelle et collective. Les Burkinabè, il faut le dire, ont besoin d'une éducation routière ; tant les comportements de certains sur les voies publiques, frisent l'insouciance et l'inconscience. C'est en cela que j'ai aussi apprécié l'annonce du port obligatoire du casque, faite par le ministre en charge des transports.

La mesure est fort louable quand on sait que le casque protège la tête qui est le moteur de l'organisme humain. En cas d'accident, si elle est touchée, il devient difficile voire impossible de se relever sans séquelles. Cela dit, au regard de son importance, le casque devrait être le fidèle compagnon de chaque motocycliste comme c'est le cas dans d'autres pays voisins comme le Ghana et le Togo par exemple. Malheureusement, tel n'est pas le cas chez nous au point que les autorités en viennent à vouloir rendre son port obligatoire. Voyez-vous ? Tout se passe comme si l'on était réfractaire à nous-mêmes au point que pour notre propre sécurité, on attend d'être contraint pour adopter de bons comportements.

C'est tout simplement regrettable ! Moi-même fou, je me demande si certains de mes compatriotes qui se croient lucides, savent ce qu'ils veulent. J'ai parfois l'impression qu'ils sont plus fous que moi, si bien qu'ils ne savent même pas ce qui est bien pour eux. Toutefois, je souhaite que le gouvernement, avant de rendre obligatoire le port du casque, songe à prendre des mesures sociales en vue d'atténuer un tant soi peu la cherté de la vie qui a beaucoup impacté négativement le panier de la ménagère. Mieux, il pourrait, s'il y a lieu, subventionner le prix du casque aux fins de le rendre plus accessible.

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