Il est impossible qu'il existe 6000 fokontany fictifs. Les auditeurs de la CENI sont catégoriques pour réfuter les allégations de certains partis et groupements politiques en disant que 6000 fokontany ont été fabriqués de toutes pièces dans le but de fausser dès maintenant le résultat des élections à venir.
Andria- manampisoa Fenohery Tiana, expert en système d'information et auditeur de la CENI, précise que les chiffres ne permettent pas de vérifier l'existence de ces 6000 fokontany fictifs puisque la loi 2018 - 011 relative aux collectivités territoriales décentralisées (CTD) donne la liste exhaustive des fokontany, qui est de 19 161. Additionné aux 6000 fokontany, la liste de la CENI devrait dépasser les 25000 fokontany. Pourtant la liste de la CENI donne 19 340, ce qui fait un écart de 179. Ce chiffre représente les nouveaux fokontany entre les périodes 2018 et 2023, un écart qui est loin des 6000 précités par les partis de l'opposition.
Décentralisation
Malgré ce refus, il est indéniable que de nouveaux fokontany ont fait leur apparition après 2018 et la loi 2018 - 011 qui donne la liste exhaustive des fokontany du pays. Il existe donc des circonscriptions qui ne sont pas inscrites dans la liste de la loi de 2018. Le directeur général de la décentralisation, Pascal Pierrot Rabetahina, insiste sur le fait que l'actualisation de la liste des fokontany est primordiale pour le bon déroulement des prochaines échéances électorales.
« En ce moment, il paraît utile de faire une actualisation de la liste des fokontany, pour légaliser et légitimer les électeurs issus de ces circonscriptions qui font débat », déclare t-il. Il insiste aussi pour dire qu'on ne peut pas qualifier ces circonscriptions de fictives car il y a de potentiels électeurs qui en dépendent.