«Suite à la découverte de l'embarcation qui avait quitté une côte sénégalaise le 10 juillet avec une centaine de passagers (101) à son bord, Action pour les Droits Humains et l'Amitié (ADHA) reste préoccupée par le mutisme des autorités alors que les collectifs des habitants de Fass Boye avaient alerté et demandé l'aide des autorités afin de retrouver cette pirogue», lit-on dans un communiqué de l'organisation de défense des droits humains transmis aux médias hier, jeudi 17 août. ADHA dénonce avec la dernière énergie «l'inaction des autorités et l'absence de politiques de jeunesses efficaces capables de faire face à ce sérieux drame qui affecte cruellement le Sénégal».
De nombreuses politiques ont été initiées sans que l'immigration irrégulière n'ait une solution. C'est pourquoi ADHA incite le chef de l'Etat de revoir la politique de jeunesse, suivant les corporations et les zones géographiques. Mieux ADHA demande, « au gouvernement de reconsidérer les accords de pêche qui, généralement, se font à la défaveur des pêcheurs locaux. D'autre part, ADHA recommande à l'État de rechercher les raisons pour lesquelles, malgré tous les moyens colossaux déployés pour contrecarrer la migration dite irrégulière, les vagues de départ ne diminuent guère».
En outre, l'organisation invite les autorités à «revoir plus sérieusement les différentes solutions proposées au cours de plusieurs séminaires, sommets, rencontres et colloques qui se sont déroulés ces dernières années, afin d'élaborer une politique efficace et pérenne visant à donner espoir aux jeunes qui ne veulent que réussir et vivre décemment». Pour terminer, Action pour les Droits Humains et l'Amitié exige «des ambassades des États de l'Union Européenne de revoir leur politique d'octroi de visas».