Pour leur concert du 18 novembre à Paris, ce groupe « afro féministe » va scander le quotidien de la femme africaine en général et de la femme congolaise en particulier sur des rythmes complexes, réalisés avec des ustensiles de cuisine et du matériel de récupération.
Créé en 2018 sous l'impulsion de Gladys Samba et connu pour leur lutte pour l'émancipation de la femme, le groupe « Les Mamans du Congo » est un collectif féminin congolais porté par les puissantes voix dont celles de Gladys Samba, Odette Valdemar, Ghaba Koubende, Argéa Deodalsy Kimbembe, Penina Sionne Livangou Tombet, Emira Fraye Milisande Madieta. Il va encore pour ce rendez-vous porter haut la cause de la femme africaine, éveiller les consciences et préserver les valeurs, ainsi que les rythmes et mélodies ancestrales bantous.
Elles sont jeunes, belles, pleines d'énergies et ont la verve musicale dans les veines. L'aventure des « Mamans du Congo » force l'admiration, car peu de femmes oseraient s'affirmer comme elles le font. Tout est parti d'un simple constat : « La femme n'est pas faite que pour rester dans la cuisine ». Leurs créations se situent à mi-chemin entre la tradition et la modernité. Les Mamans du Congo mettent essentiellement en valeur des berceuses congolaises chantées en diverses langues vernaculaires du pays. Dans leurs chants, elles peignent le quotidien des femmes africaines et plus particulièrement de celles du Congo, avec humour. Leur vision se résume à pérenniser et valoriser le côté traditionnel de la femme aujourd'hui.
En effet, Maman Glad, voilà comment on appelle affectueusement celle qui, depuis l'âge de six ans, a été bercée par les chansons de son père. L'artiste a franchi aujourd'hui une carrière sanctionnée par le succès des podiums nationaux et internationaux. Gladys Samba n'a pas encore fini de grimper dans cet univers, s'inscrivant dans la lignée des grandes voix féminines d'Afrique telles qu'Angélique Kidjo, Myriam Makeba, Oumou Sangaré.
Jeune, Gladys Samba avait intégré le groupe de chants religieux « Elisa » puis celui de Don Bosco. Ayant apprécié la saveur de la mélodie, elle se lance dans la composition musicale. Dès 1999, Gladys Samba devient alors co-fondatrice du groupe Yela-we aux côtés de Barnabé Matsiona et Ludovic Ngama. Quelques années plus tard, avec son père spirituel, Mel Malonga, ils créent « Biya-lunkoyi » qui signifiait quadruple croche. Gladys Samba est une présence scénique qui rappelle celle de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo. Elle porte des valeurs africaines qui font sa particularité. Des scènes nationales et internationales, Gladys Samba est une habituée. Du Masa en Côte d'Ivoire, Washington DC aux Etats-Unis, en passant par Beyrouth au Liban pendant les 6es Jeux de la Francophonie, Jazz à Kinshasa, estival Mantsina sur scène, Festival Sangu Ndji-Ndji, le festival expression féminine, le Festival panafricain de musique, la chanteuse congolaise a fait entendre sa voix. Son style Wold musique combine RNB, jazz, rap teinté d'un métissage de rythme traditionnel. Qu'elle soit en lari, en bembe, en kituba, en lingala ou en français, les chansons de Gladys Samba sont un instrument de pédagogie.