Congo-Brazzaville: Cherel Otsamingui - « La culture est vitale dans tout ce que nous faisons »

interview

L'association Bantu Culture que dirige Cherel Otsamingui va organiser le 29 septembre à Brazzaville un symposium public sur la culture. Sur le thème « L'impact de la culture dans l'éducation et l'instruction des jeunes », cette association qui promeut la conservation du patrimoine culturel des peuples bantous vise à échanger et débattre d'une façon scientifique afin d'apporter les éléments nécessaires sur les sujets qui font l'actualité. Entretien.

Les Dépêches du Bassin du Congo (L.D.B.C.) : Quels sont les motifs qui vous poussent à organiser cet événement à Brazzaville ?

Cherel Otsamingui (C.O.) : Brazzaville, c'est parce que l'Association Bantu Culture est basée dans la ville capitale même si nous envisageons mettre les antennes dans d'autres villes du pays. On l'organise à Brazzaville dans la vision de toucher la jeunesse brazzavilloise par la culture pour contribuer à leur bonne éducation en s'attachant à nos valeurs culturelles. Ainsi, nous pourrions aussi améliorer l'instruction des jeunes.

L.D.B.C. : La culture est vaste. Dites-nous les points essentiels sur lesquels vous allez vous baser ?

C.O. : Nous allons nous focaliser sur la sensibilisation des jeunes à la culture dans le terme propre du mot. Pour ce faire, nous avons rassemblé près de huit panelistes de différents profils. Chacun avec son expérience professionnelle dans le but d'apporter les éléments de réponse à la thématique proposée à ce symposium. Il y aura entre autres les sujets sur l'éducation, la culture, l'incivisme et biens d'autres à l'ère de la mondialisation.

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L.D.B.C. : Que doit faire les acteurs de l'industrie culturelle pour autonomiser sinon instruire les jeunes ?

C.O. : Il est nécessaire que les jeunes participent à la vie culturelle afin de comprendre leur propre culture et celle des autres. Ce qui leur ouvre des horizons plus vastes, renforce leur capacité de résolution pacifique des conflits et favorise le respect de la diversité culturelle. Ce qui veut dire qu'il faut soutenir l'emploi des jeunes en lançant des programmes de travail, amplifier les voix des jeunes en organisant des forums culturels.

L.D.B.C. : Quelles sont vos attentes au sortir de ce congrès ?

C.O. : Au sortir de ce symposium, l'idéal pour nous est que les jeunes puissent reconnaître que, par la culture, on est capable d'améliorer ses performances éducatives, surtout avec le phénomène « bébé noir » qui sévit dans la cité.

L.D.B.C. : Un dernier message...

C.O. : D'après Marcus Garveil, « un peuple qui ne connaît pas sa culture ressemble à un arbre sans racines ». C'est pour dire que nous devons tous nous approprier nos cultures. Et, l'association Bantu Culture que je préside depuis 2019 accompagne le gouvernement dans les actions qu'elle mène en tant qu'acteur de la société civile.

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