Environ dix mille personnes, qui avaient fui les exactions des miliciens de la CODECO mardi dernier dans plusieurs villages dans la chefferie de Babelebe (Irumu), sont en détresse dans leurs milieux de refuge. Ces déplacés, composés essentiellement des enfants et des femmes, n'ont pas de vivres et de médicaments ni d'abris, a alerté vendredi 18 aout la société civile locale.
Environ 1500 familles des localités de Ngongo, Babukela, Sumbabo, Kisiga, Kabisado, Beabo, Matumini et Tondabo sont en déplacement vers des entités proches. Il s'agit de Balazana, Walu et Gangu, où ils vivent dans des conditions très précaires.
Selon la société civile du territoire d'Irumu, ces déplacés n'ont rien à manger depuis trois jours.
L'accès aux champs est également difficile à cause de la présence des hommes armés dans la région.
Ils n'ont pas également d'abris, de nattes et de couvertures. Ce qui expose surtout les enfants et les personnes de troisième âge à des maladies.
Le président de la société civile du territoire d'Irumu, Gily Gotabo, lance un appel au Gouvernement et aux humanitaires pour une aide d'urgence à ces sinistrés. Mais surtout de garantir la sécurité dans les chefferies de Baboa Bokoe et Babelebe, où il n'y a pas la présence des FARDC dans plusieurs entités.
Gily Gotabo déclare que d'autres villages, dont Kunda, se vident également de leurs habitants, qui craignent les exactions des hommes armés qui circulent dans ces milieux.
Au moins dix-sept personnes avaient été tuées mardi par des miliciens de la CODECO à Ngongo et Babukela en représailles au meurtre la veille de cinq civils, membres de la communauté Lendu sur le tronçon Mwanga-Nyangaray.