Le bureau conjoint de l'ONU aux droits de l'homme s'est dit dans son rapport semestriel préoccupé par les « restrictions » à l'espace démocratique, à quatre mois des élections générales.
La surveillance faite sur les six premiers mois de l'année 2023 dénombre 116 violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales. Elles sont liées à des « restrictions à l'espace démocratique sur l'ensemble du territoire congolais », souligne le rapport.
Le chiffre est en baisse de près de 40% par rapport à la même période de l'année 2022 et de près de 31% par rapport au semestre précédent. Mais c'est la gravité des faits qui alerte l'ONU. Les violations touchent les journalistes, défenseurs des droits de l'homme et opposants politiques. L'ONU note avec préoccupation la persistance des violations des droits de l'homme par les services de renseignements.
D'autres violations sont liées au processus électoral. Le bureau onusien affirme avoir documenté « au moins 30 incidents liés aux élections ». Bilan : au moins 80 victimes, dont 15 mortes par exécutions sommaires et extrajudiciaires et 60 victimes de violations et atteintes au droit à l'intégrité physique.
Des incidents enregistrés lorsque des membres de groupes armés, certains agents des forces de sécurité, des organisations de la société civile et des membres des communautés ont tenté d'exclure certaines personnes du processus électoral.
Même si la phase de recensement des électeurs est terminée depuis plusieurs mois, l'ONU rappelle qu'elle a été émaillée de cas d'extorsion et de corruption.